, l’odyssée de l’espace ... et de l’espèce rigolarde
Six corsos, cinq batailles de fleurs, toute une armada de troupes d’arts de rue et de musiciens, proposent jusqu’au 3 mars, un spectacle au 7e Ciel pour avoir la tête dans les étoiles
Infini de drôlerie. Aux confins de l’univers du rire. Voyage sidéral au coeur d’une énormité sidérante. Sans trou noir déprimé. C’est ce que s’apprête à nous faire vivre le « Roi de l’espace ». Dès aujourd’hui et jusqu’au 3 mars, le carnaval de Nice se décline en parades cocasses ou poétiques. Six corsos carnavalesques – cinq de nuit illuminés, un de jour –, cinq batailles de fleurs. Soit 17 chars pour la version rabelaisienne, 16 pour la déclinaison florale, des éléments d’animation, 44 groupes d’arts de rue débarqués de la terre entière, des musiciens… la conquête spatiale a mis les gros moyens. Les vaisseaux atterrissent en force. Le compte à rebours peut commencer… L’espace comme thème atomique de cette 134e édition. Organisée pour la dernière fois et après vingt ans de bonheur pluriel, par l’Office du tourisme et des congrès, avant qu’elle ne rejoigne la planète de la régie municipale directe. « L’idée de l’espace, on la doit au maire de Nice, indique Denis Zanon, directeur général de l’OTC. Il y a le phénomène Thomas Pesquet. C’est la première fois qu’un astronaute communique autant.» Ensuite, l’Observatoire de Nice Côte d’Azur. Un centre international de référence pour la connaissance des astres, qui continue d’entreprendre des recherches pointues. Un site faisant de Nice une ville mondialement connue dans le domaine de l’astronomie.
La guerre des mondes
« L’espace, thème motivant, donc, avec lequel on peut construire une parade, qui a inspiré les illustrateurs. » Artufel, Patrick Moya, Chad Crowe, Kristian, Félix Création… Tous y sont allés de leurs croquis, de leurs caricatures. Humoristiques. Joviales. Féroces. Très souvent sur le cinéma, mais également les extraterrestres genre E.T. ou Alien, les Bogdanoff, Galilée, la chienne voyageuse Laïka, les parodies sur les hommes politiques. Donald Trump en prend plein le brushing. Pour lui, les honneurs de la moquerie démesurée, lorsqu’il transforme le dictateur coréen Kim Jong-Un en homme canon ou qu’il revisite La planète des singes aux côtés d’un Erdogan serrant le monument Sainte-Sophie en ruines. Pendant ce temps, sous le regard du roi, qui a les traits de Thomas Pesquet, « Brigitte attacks » et fait valser son petit Macron tel une toupie. Perdu dans l’espace de son épousemère… C’est parti pour la guerre des mondes.