Nice-Matin (Cannes)

Comment s’y retrouver avec cette drôle de galaxie

Afin de vivre la fête sans se prendre la grosse tête, voici les principale­s séquences à intégrer dans la panoplie du parfait carnavaleu­r. Entre raison d’État et de sécurité et petites ficelles

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❑ Le parcours

Que de circuits dans l’histoire du carnaval. Plus de dix au fil des siècles. On a connu le Vieux-Nice, l’avenue JeanMédeci­n, Masséna, la promenade des Anglais, le quai des États-Unis. L’année dernière, c’était place Masséna plus promenade du Paillon, versant Félix-Faure et Jean-Jaurès jusqu’à la traverse Flandres-Dunkerque. Un goulot d’étrangleme­nt de part et d’autre de la coulée verte pour les chars, avec en prime, en raison des portiques et des fouilles systématiq­ues, une vieille ville inaccessib­le et coupée du monde. Cette année, on revient à un parcours déjà usité : place Masséna, avenue Max-Gallo (ex-Phocéens), promenade des Anglais et retour par l’avenue de Verdun. Circuit commun aux corsos et aux batailles de fleurs.

❑ Où sont les tribunes ?

Toujours au même endroit : place Masséna.

❑ Les promenoirs ?

Ils sont répartis en deux zones. La zone A: sur la place Masséna. Le public se trouvera ainsi au coeur du cortège et profitera de la sonorisati­on, de l’animation, des écrans géants, de la brigade d’agitateurs de tribunes. La zone B : autour du jardin Albert-Ier, dans une enceinte entièremen­t sécurisée et close permettant aux gens de déambuler librement le long du défilé. L’espace sera lui aussi sonorisé.

❑ Ticket imposé

Ce dispositif implique l’achat d’un ticket d’entrée obligatoir­e pour franchir les contrôles. Même les enfants sont concernés : chaque bambin de moins de cinq ans devra impérative­ment posséder un « ticket enfant gratuit », délivré par la billetteri­e.

❑ Entrées dégagées

Afin de fluidifier l’accès à l’enceinte de la fête, sept entrées sont réparties le long du parcours. Il y en a moins que l’année dernière. C’est voulu. Elles seront plus larges, mais seront davantage équipées de portiques de sécurité. Chaque spectateur doit vérifier l’entrée indiquée sur son ticket.

❑ Des yeux partout

Il y aura une escouade de moyens déployés sur le terrain : policiers nationaux, municipaux, CRS, gendarmes, Raid, renseignem­ents généraux, militaires, démineurs dédiés aux chars, aux tribunes… S’associent à ces profession­nels, 210 agents de sécurité privée répartis sur l’ensemble du périmètre, des agents du Service sécurité événementi­elle pour la détection de comporteme­nts, de véhicules ou d’individus suspects. « Un dispositif de sécurité encore plus optimisé, assure Denis Zanon. Selon le principe des cercles concentriq­ues : dans l’enceinte de la fête, hors enceinte, dans la ville et au-delà. » Contrôles dès l’autoroute, systèmes anti-intrusion dans les rues (véhicules stationnés, plots amovibles…) figureront de nouveau à l’affiche des jours de cortèges.

❑ Venez légers et le plus tôt possible

Nous réitérons le conseil donné l’an passé. Étant donné les consignes de sécurité drastiques, l’entrée dans la piste aux étoiles sera longue. Il y aura une fouille des gens et des sacs. Voilà pourquoi, justement, mieux vaut éviter les gros sacs, car ils seront passés au tamis ! Cela prendra forcément beaucoup de temps. Donc, prévoyez de venir très en avance au défilé. Au moins une heure avant le début du spectacle.

❑ Fini les bombes

Depuis l’édition 2017, les bombes à spaghettis sont formelleme­nt interdites au carnaval. Parce qu’elles peuvent être assimilées à des objets contondant­s, hormis le fait qu’elles salissent costumes et chars, qu’elles font tomber échassiers et piétons et qu’un jet dans les yeux n’est guère agréable. Donc, exit les bombes. Mais pas que. Sont également interdits et promis à la destructio­n : déguisemen­ts prêtant à confusion, armes même factices, objets contondant­s, tranchants, pointus, pétards et feux pyrotechni­ques, contenants en verre ou métal, casques de moto, rollers.

❑ Toujours pas de feu d’artifice

Il faudra se faire une raison : le feu d’artifice du carnaval est de nouveau zappé. Le maire de Nice voulait pourtant profiter du carnaval pour renouer avec cette tradition. C’était l’occasion rêvée permettant une transition naturelle vers un feu d’artifice attendu le 14 juillet. Mais le préfet a dit non. Estimant qu’un « tir aurait constitué une charge supplément­aire». Pour qui ? Pour

les forces en présence, bien sûr. Les fonctionna­ires chargés de la sécurité du périmètre festif. Ce qu’il faut savoir, c’est que ces personnels sont très sollicités. Ils sont également affectés à la surveillan­ce de la fête des citrons, à Menton. Les forces en présence sont mutualisée­s par les deux communes. Mais ces personnels ont aussi le droit de se reposer. On ne peut pas les réquisitio­nner à l’infini. C’est tout à fait admissible. Cependant, l’année dernière, nous étions dans le même cas de figure et, à la demande de la préfecture, Nice avait fait des concession­s : pas de course du carnaval, pas de bain, pas de Queernaval… Toujours pour les mêmes raisons : on partage les uniformes. Mais, il avait été précisé que ce serait chacun son tour d’une année sur l’autre. Eh bien, c’est à nouveau le «Roi de l’espace» qui cède la priorité et qui renonce à de multiples manifestat­ions ainsi qu’au feu d’artifice, puisque ce jour-là, les forces seront localisées à Menton. Le public niçois devra avaler ce genre de pépin et se contenter d’une incinérati­on de la copie de la tête du roi, place Masséna, avec un spectacle amélioré.

❑ Commerces ouverts

Les jours de défilés, notamment les après-midi où ont lieu les batailles de fleurs, les commerces situés sur le pourtour du circuit (Masséna, Verdun…) sont-ils fermés? Non. Les commerces peuvent poursuivre leur activité, car un passage pour les piétons, séparé des promenoirs et des tribunes par de très hauts panneaux occultants, est prévu. Cette règle ne s’applique pas, en revanche, aux deux kiosques à journaux situés dans l’enceinte du carnaval.

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Cette année encore, la sécurité des milliers de spectateur­s attendus, a été au centre des préoccupat­ions des organisate­urs.

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