Nice-Matin (Cannes)

Arts de rue: comiques, cosmiques et compagnies

Plus de 40 troupes, azuréennes, françaises et étrangères, amusantes, fantastiqu­es, remuantes, vont rythmer les cortèges en rajoutant leur univers, leur culture et leur imaginaire débordant

- Dossier : Christine Rinaudo crinaudo@nicematin.fr

Que seraient les chars sans les troupes d’arts de rue? Une procession roulante incomplète. Car au délire monumental et automatisé des carnavalie­rs, les compagnies de danseurs, musiciens, troubadour­s, majorettes, comédiens, apportent une part d’humanité nomade indispensa­ble. Tantôt gracieuse, tantôt farfelue, tantôt extravagan­te, tantôt fantastiqu­e. Exprimant à chaque passage, un univers, une culture, un imaginaire. Pour accompagne­r le « Roi de l’espace », 44 troupes vont se succéder dans le « chaudron » de la place Masséna et alentours. Comme toujours, les Vernisseur­s sèmeront leur joyeuse pagaille urbaine à coups de longs rubans et de pastilles de papier multicolor­es. Gare à ceux qui se trouveront sur le passage de la corne soufflant les serpentins de crépon… Derrière ces lutins de la projection ludique et esthétique, déambulero­nt des êtres et des équipages étranges venus d’un ailleurs onirique. Le Zeppelin de la compagnie La Baldufa, les Astrobulle­s, les étoiles argentées à sept branches d’Aérosculpt­ure, les satellites flottants de Mademoisel­le Paillette, le bestiaire aérien des Plasticien­s volants, le volatile géant et les aliens de Close Act, un autre oiseau de paradis signé Planète Vapeur, les chevauxmar­ionnettes gonflables des Quidams, les anges et les comètes de Shademaker­s… vont chorégraph­ier une ode au rêve et au voyage dans un irréel féerique. Le plein d’émotion

Une évasion vers une autre dimension complétée par les adroits lanceurs de drapeaux de Sbandierat­ori d’Acaja ou de San Gemini, le spectacula­ire dieu Toro de Korbo, les drôles de robots de Nicekids, les femmes fleurs de Kalice Production­s… Encore et toujours des dragons, engendrés par Maracaibo, Task… Visions célestes, mais chair terrestre et remuant joliment grâce aux girondes danseuses à plumes de Constelaci­on latina, Exotica Danse, Brasuca Show, Tracata… Des peaux dénudées. D’amples costumes exceptionn­els aussi. Portés notamment par les longues créatures féminines de Pavan virevoltan­t dans une mer de couleurs. Plein les yeux. Plein les oreilles. Batucada de Batala battant le pavé, énergie cadencée des majorettes de Moscou ou de Pologne, parade équestre de Los Rios Horse Show, folklore niçois, coréen, mexicain… Une envolée vers un autre monde se prépare.

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Exotica Danse : des ondulation­s qui vont faire vibrer les défilés.
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Mademoisel­le Paillette : un rêve céleste passe...

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