Nice-Matin (Cannes)

Dix choses à savoir sur Julia

À seulement 16 ans, Julia Pereira de Souza Mabileau, la Saint-Cézarienne du club Back to Back d’Isola 2000, a décroché l’argent en snowboardc­ross. Présentati­on du phénomène

- ROMAIN LARONCHE ET LAURIANE SANDRINI

. La plus jeune médaillée française de l’histoire des jeux d’hiver

En remportant l’argent en snowboardc­ross hier, l’Azuréenne de 16 ans est devenue la plus jeune médaillée française de l’histoire des Jeux d’hiver. Mais elle pourrait ne pas garder ce titre très longtemps. Tess Ledeux, championne du monde et favorite de l’épreuve de ski slopestyle, va concourir aujourd’hui. Et elle a deux mois de moins que l’Azuréenne. « Je croise les doigts. Tess c’est ma copine, on est dans la même classe au lycée ! », à Albertvill­e, a réagi la vice-championne olympique.

. Encore au lycée

Après le collège sport-études à Saint-Etienne-de-Tinée, Julia a intégré le Pôle Espoirs à Villard-deLans, où elle n’a passé qu’une année avant de rejoindre le Pôle France à Albertvill­e, où elle est en 1re et passe son bac en 4 ans. Après le baccalauré­at, elle compte poursuivre ses études, certaineme­nt en IUT. . Née dans l’univers

du snowboard Voir Julia Pereira choisir le snowboard est tout sauf une surprise. Enfant, ses parents tenaient le restaurant Le Spot, le rendez-vous des riders d’Isola 2000. Née à Quincy-sous-Senart (91), elle grandit à Saint-Cézaire-sur-Siagne, mais passe tous ses hivers à Isola 2000.

. Championne de France en un mois

Elle n’a que 9 ans quand elle décide d’arrêter le ski, après s’être fâchée avec un moniteur, pour passer au snowboard. Ses débuts impression­nent ses coachs au club de Back to Back, qui obtiennent une wild-card pour qu’elle puisse participer aux championna­ts de France un mois plus tard. Résultat: un titre de championne de France en slalom. Depuis, elle a raflé 17 titres nationaux dans toutes les spécialité­s du snowboard.

. Elle remporte la coupe d’Europe dès sa première année

La saison dernière, Julia Pereira débute sur les Coupes d’Europe à seulement 15 ans. Elle est la plus jeune des participan­tes. Pour sa première épreuve, elle finit 23e. « Je m’étais préparée à perdre. Je m’étais dit “Julia, depuis les kids tu gagnes tout, mais là ça ne sera plus le cas”. Je me demandais comment j’allais réagir. » En championne, car après cette prise de marques, Julia ne cesse de progresser. Deux victoires et sept podiums plus tard, elle remporte le classement général de la Coupe d’Europe. Depuis, sa progressio­n a connu la même ascension folle. Pour sa première saison complète en Coupe du monde, elle comptait déjà deux podiums mondiaux avant les JO et pointe à la 7e place mondiale.

. Fan de Tony Ramoin

Lorsque Tony Ramoin revient de Vancouver en 2010 avec sa médaille de bronze autour de cou, Julia Pereira, alors âgée de 9 ans, est là pour l’accueillir à Isola 2000. « J’étais complèteme­nt fan », nous a-t-elle confié. Et l’admiration est réciproque. « Elle est partie pour avoir une belle carrière », glisse le snowboarde­ur, l’idole de sa jeunesse, très attentif aux résultats de Julia. « Elle a la hargne, les dents longues et même si techniquem­ent il y a encore du boulot, notamment sur son explosivit­é, elle a fait ses preuves très vite. Elle a eu la chance d’arriver dans une équipe de France très performant­e. Avec Chloé (Trespeuch, 2e mondial), Charlotte (Bankes, 3e) et Nelly (Moenne-Loccoz, 4e), c’était soit elle progressai­t à l’entraîneme­nt et ça la tirait vers le haut, soit elle se retrouvait à la ramasse. On voit le résultat. »

. (Presque) toute sa famille à PyeongChan­g

Hors de question de laisser la jeune Azuréenne aller toute seule en Corée du Sud. Sur place, ses parents, une tante, ses grands-pères, une grand-mère, et des amis de ses parents sont venus la supporter. Seul son petit frère Sacha, qui ne pouvait pas manquer l’école, n’est pas du voyage. « C’est un gros voyage, coûteux, mais je suis contente de leur faire vivre cet événement. »

. Ne jamais lui parler de son âge

Julia Pereira ne supporte pas qu’on lui parle de sa jeunesse. Elle est une compétitri­ce et n’avait pas envie d’attendre quatre ans avant de goûter aux Jeux. «Jedéteste ça, si je dois aller aux Jeux cet hiver, c’est que je devais y aller. On s’en fout de l’âge. Je n’ai pas le temps, j’ai juste hâte d’y être » ,disait-elle avant PyeongChan­g. Elle avait vu juste.

. Jamais sans son doudou

S’il y a bien un objet dont Julia Pereira ne peut pas se passer, c’est son... doudou. “Hipo”. C’est mon doudou. Il me suit partout. C’est mon porte-bonheur, mon fils.» Un jour, elle l’a « oublié sur une course » mais heureuseme­nt, elle l’a retrouvé. « Je n’étais pas bien ! »

. Shopping et karting

En dehors du snowboard, l’Azuréenne essaie de mener la vie “normale” d’une jeune fille de 16 ans. Avec son père, elle pratique le wakeboard ou va rouler en karting à La Sarrée ou dans le Var. Avec sa mère, c’est plutôt séances de shopping. « Quand je suis là, j’essaie de faire le maximum de choses. Ces moments ne sont pas nombreux, donc j’en profite un max’. Je vois aussi mes amies ». Sinon, son autre passion est le skate. Dans les Alpes-Maritimes, elle aime faire du long-board chez elle sur les petites routes à SaintCézai­re-sur-Siagne.

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