BASKET-BALL « On est là pour gagner »
Paul Lacombe, l’arrière international, évoque l’envie de trophée de la Roca Team à Disney
Avant de retrouver l’équipe de France la semaine prochaine, pour la campagne de qualification à la Coupe du monde, Paul Lacombe espère remporter son premier trophée à Disney avec la Roca Team ce week-end. Encore excellent hier face à Bourg en 1/4 de finale (16 pts à 6/8, 3 passes décisives), le natif de Vénissieux (Rhône) évoque son intégration dans l’escouade de coach Mitrovic.
Paul, la Roca Team n’a pas fait les choses à moitié face à Bourg (-) pour son entrée dans cette Leaders Cup...
Ça fait du bien. Dernièrement, on était un peu dans le dur, on n’était pas très bien. On a la chance d’avoir pu récupérer des rotations et du talent avec D.J. (Cooper) et Ali (Traoré) et on est revenus à nos bases, la défense. Regardez Georgi Joseph : il se moque de ses propres stats, il se sacrifie sur la star adverse comme Peacock ce soir et ça marche. C’est une très bonne chose d’avoir pu gagner avec cette marge et économiser nos forces.
Qu’est-ce qui selon vous avait provoqué le petit coup de mou() de la Roca Team avant ce weekend à Marne-la-Vallée ?
Un ensemble de petits éléments... On a eu un déplacement très long et difficile, en Russie, en Sibérie (en Champions League le janvier à Krasnoyarsk). A ce moment-là, on était en surrégime, et on a payé le contrecoup fin janvier, début février. On perd un joueur, un deuxième, un troisième... Je pense que ce déplacement a fait quand même du mal aux organismes. On a moins bien joué et les rotations manquantes n’ont pas arrangé. C’est pour cela qu’il était important de se retrouver à dix sur la feuille pour cette Leaders Cup.
On a l’impression que votre intégration à Monaco s’est parfaitement déroulée. On
disait pourtant à votre arrivée que vous étiez le fils d’un seul coach (Vincent Collet)...
Il a fallu quand même quelques matches pour que je trouve mes marques. Au début, toutes les cartes étaient à distribuer, l’équipe était quasi-nouvelle. Cela n’a pas été si facile, mais aujourd’hui, je me sens très bien. Je sais que mes coéquipiers ont énormément confiance en moi; ça aide ! Le coach ? C’est marrant, il t’envoie une soufflante de temps en temps et ça te remet les pieds un peu sur terre. Ce soir (hier), je l’ai entendu me crier dessus depuis le bord de la touche et à partir de là je suis rentré dans le match ; ça ne me bloque donc pas du tout !
Coach Mitrovic a parfois des soucis avec l’arbitrage. Comment le gérez-vous sur le terrain ?
Mitrovic est un grand coach, qui vous pousse à donner votre meilleur. On ne va pas se mentir, il est quand même ciblé par les arbitres. Une ou deux fois, il a été trop sanctionné. Après, il faut replacer le contexte, le coach a tendance à se braquer... C’est sa personnalité. Sur la scène européenne, avec les coaches étrangers, on voit des cas semblables toutes les semaines. En France, en ProA, il est l’unique, donc ça surprend forcément. Sur le parquet, on est obligés de faire abstraction, mais parfois on a tendance à être dans la suragressivité à cause de l’agacement du coach. On doit le gérer pour la suite.
Cette demie contre l’ASVEL, ce club où vous avez été entièrement formé ?
Je suis un grand affectif, alors il va falloir que je me prépare. Je vais m’enfermer dans ma chambre et faire le vide. Je n’ai pas envie de me disperser. Après, le contexte de Disney va m’aider je l’espère à faire abstraction de tout ça.
L’ASM vient de démontrer tout son appétit à Disney...
On ne se le cache pas, on veut aller le plus loin possible et remporter cette Leaders Cup. C’est le premier titre de la saison et ça nous tient à coeur. On est là pour gagner. L’ASVEL et les autres aussi... Monaco l’a déjà remportée deux fois. Le club connaît donc la recette. Il faudra jouer notre meilleur basket dans cette demie. Les ingrédients sont réunis pour un gros choc.