Nice-Matin (Cannes)

Entre sécurité, tradition et modernité

- T.P

Une Vieille Dame de 85 ans. Qui a résisté aux affres du temps. Qui a su évoluer au fil des décennies. Dans son discours d’inaugurati­on, Jean-Claude Guibal, le maire de Menton, a rappelé que la question de sa suppressio­n s’était un temps posée. En 1989, année de son élection à la tête de la ville de Menton. « Un peu entraînés par les effluves du modernisme, nous avons fait des audits. On s’est posé la question de savoir si la Fête du citron était obsolète, on pensait peut-être la supprimer. Mais elle était moderne. Elle est

ancienne mais elle a su évoluer », explique-t-il. Sa seule absence remarquée: en 1991 en raison de la guerre du Golfe. En ces temps de risque terroriste, les organisate­urs n’ont cette fois-ci pas abdiqué. «Il ne faut rien changer à nos habitudes face aux menaces redoutable­s

», martèle JeanClaude Guibal. Mais pour cela il a fallu mettre le paquet au niveau de la sécurité, tant à l’échelon de l’État qu’au niveau communal. Et la ville a mis la main à la poche avec notamment dix-huit portiques de sécurité pour détecter les métaux et des agents de sécurité privée flirtant avec la centaine. «Depuis deux ans, vous avez élevé le niveau ,atenu à souligner Georges-François Leclerc, préfet des Alpes-Maritimes. Cela vous a coûté du temps, de l’argent et du souci. Le niveau de coopératio­n est très élevé et c’est une garantie pour nos citoyens. Même si le risque zéro n’existe pas. Il faut que cette sécurité soit au service de la Fête du citron. Elle ne doit pas l’étouffer. Sinon, cela veut dire que nous aurions échoué… »

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