Nice-Matin (Cannes)

Redressez-vous !

Coincés dans une spirale de trois défaites de rang en championna­t, les Aiglons abattent l’une de leurs dernières cartes dans la course à l’Europe face à l’actuel 6e. C’est le moment de réagir

- WILLIAM HUMBERSET

Des défaites, des regrets et des têtes basses. Ça fait trois semaines que les mêmes scènes perdurent. Incapable de s’offrir un second souffle à travers la Coupe d’Europe, le Gym s’enferre dans une spirale négative depuis le revers subi à Metz, chez la lanterne rouge (2-1), fin janvier. On peut rappeler l’expulsion injuste de Lees-Melou en Lorraine, le penalty oublié contre Toulouse (0-1) et celui offert par Monsieur Rainville à Dijon (3-2), mais face au Lokomotiv Moscou, l’arbitre n’y était cette fois pour rien. «Je suis pour l’arbitrage clair à 100%. Il y a trop d’actions bêtes qui aboutissen­t à des buts, a clamé Lucien Favre vendredi, avant de s’interroger. Est-ce qu’il y en a qui ont la pression de siffler des pénos pour voir plus de buts ? Je me demande.» Reste que Nice, 9e ce matin et relégué à quatre longueurs du top 5, n’a plus le temps de se poser des questions s’il veut se qualifier une troisième fois de suite pour l’Europe. « Ça sert à rien de péter un câble, il faut rester tranquille. Mais ça serait bien qu’il y ait une inquiétude. Il faut qu’on reste dans le jeu, et il faut aussi regarder derrière au classement ». Le technicien suisse le répète depuis le début de saison, «ce sera dur jusqu’au bout » pour son équipe.

Ranieri : « Balotelli porte l’équipe »

Les résultats actuels lui donnent raison, mais ne peuvent totalement occulter les qualités dont dispose son effectif. Balotelli-Saint-MaximinPle­a, c’est un trio offensif que 90% des équipes du championna­t peuvent lui envier. A commencer par l’actuel 6e nantais et son coach Claudio Ranieri, admiratif de Balotelli. « Mario est un grand attaquant. Avec lui, Nice c’est différent. Avec lui, chaque ballon peut être un but. Il faut toujours être attentif, c’est lui qui porte l’équipe, qui finalise le travail. » Si le Transalpin est devenu le meilleur buteur du club dans les années 2000, c’est qu’il reçoit des bons ballons, dans une équipe qui maîtrise en moyenne le cuir 56% du temps. Le problème, c’est plutôt que ses pions ne suffisent plus pour l’emporter. « On encaisse trop de buts sur des erreurs, sans être mis hors de position », souffle Lucien Favre. S’ils ne veulent pas que la fin de saison soit longue, ses hommes doivent désormais prouver qu’ils ont retenu les leçons.

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(Photo Patrice Lapoirie) Fautifs jeudi, Malang Sarr et Racine Coly doivent se racheter cet après-midi.

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