Nice-Matin (Cannes)

BASKET-BALL Un cador pour un Cavigal chamboulé

- JULIEN DUEZ

La trêve internatio­nale a vu le départ du coach et d’une joueuse : Jimmy Vérove et Géraldine Robert. De quoi rendre la réception de Villeneuve-d’Ascq encore plus compliquée. Un choc des extrêmes pour débuter. Wani Muganguzi ne pouvait pas avoir un adversaire plus compliqué pour ses débuts sur le banc du Cavigal aujourd’hui (14h30). Mais pour l’ancien adjoint de Jimmy Vérove, le pedigree de Villeneuve-d’Ascq permet d’aborder cette première avec sérénité. « Ce qui est bien c’est que nous n’avons aucune pression. Nous devons juste faire bonne figure devant notre public, qui va venir nombreux. Les Nordistes ont une équipe physique, avec 4 intérieurs interchang­eables, et des joueuses talentueus­es à l’extérieur. C’est l’épouvantai­l du championna­t ». Les choses sont bien faites pour Muganguzi qui va connaître son baptême contre une équipe qui est familière pour lui. Il a passé trois ans dans le Nord de la France à s’occuper du centre de formation. La salle Leyrit sera donc aussi un lieu de retrouvail­le pour le nouveau coach niçois. Le départ de Jimmy Vérove, pour devenir assistant à Pau-Orthez, est un coup dur pour les joueuses. Le Cavigal est dernier avec seulement trois victoires. « Cette trêve était compliquée » explique Alix Duchet. Sélectionn­ée pour la première fois en équipe de France, elle a appris le départ de l’entraîneur par « les réseaux sociaux et le président ». Et le départ de Géraldine Robert pour l’ASVEL par mesure d’économie n’arrange rien. Dans ce contexte, la promotion d’un technicien de la maison est un plus. «Ona confiance en Wani, on le connaît. On sait ce dont il est capable » confie Mamignan Touré. L’arrière a un mot d’ordre précis avant la rencontre de cet après-midi : « On doit se battre ensemble, la philosophi­e sera de ne pas se désunir ». La joueuse était présente pendant cette trêve, ce qui lui a permis de voir les changement­s qu’apporte forcément un changement d’entraîneur. « J’étais proche de Jimmy » explique Wani Muganguzi. « Il m’a laissé beaucoup de place donc les filles ont conscience en mes qualités. C’est une chance ». Avec des filles revenant au compte-gouttes de leurs sélections nationales à 3 ou à 5, cela n’a pas forcément permis de mettre des choses en place. Wani Muganguzi n’a pas compté sur l’intégralit­é de son groupe que vendredi. Difficile de faire une révolution en deux jours : « On travaille sur des détails comme le timing et la volonté de se partager la balle. Les filles doivent faire la passe supplément­aire pour la coéquipièr­e qui est encore mieux placée. On doit aussi être plus agressifs dans le cercle. Mais surtout être soudés et ne pas lâcher quand cela ne se passe pas bien ». Sur ce dernier point, le match du jour sera un bon test s’il y a déjà un effet Muganguzi.

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