La cité des Remparts sous haute... vidéosurveillance
D’ici la fin du mois, cent quarante-neuf caméras vont quadriller et surveiller l’ensemble des quartiers de la cité des Remparts. Une procédure acceptée par la population
C’était l’un des engagements forts de campagne du candidat Jean Leonetti : porter à cent le nombre de caméras fournissant des images au dispositif de vidéosurveillance de la cité des Remparts à l’horizon 2020. À deux ans de la fin du mandat, on peut dire que l’objectif qu’avait fixé le maire a été largement dépassé puisque, à la fin du mois, ce sont cent quarante-neuf caméras qui fourniront des données visuelles au poste de contrôle de la police municipale installé boulevard Wilson. Comme l’explique Bernard Deliquaire, l’adjoint à la sécurité, si la Ville est allée plus vite que prévu dans le déploiement des caméras, «c’est évidemment en raison du contexte, notamment des mesures à prendre en matière de lutte contre le terrorisme.» C’est ainsi que la collectivité s’est, par exemple, attelée à réorganiser et à intensifier sa politique de vidéosurveillance en milieu scolaire. « On a étoffé et étendu notre capacité de surveillance à l’entrée de toutes les écoles de la cité. Nous avons aussi passé des accords avec le Département pour visualiser ce qui se passe près des collèges et avec la Région pour ce qui concerne les lycées», ajoute Bruno Passeron, le directeur de la sécurité urbaine de la ville. «Aujourd’hui on est forcément hyper “vidéosurveillé”. Il était également indispensable d’exercer une surveillance plus pointilleuse à proximité des bornes interactives qui donnent accès aux zones piétonnes », Bernard Deliquaire. Ce vaste maillage visuel, nous avons pu le découvrir lors d’une visite effectuée au poste de contrôle de la police municipale où s’affiche un imposant mur d’écrans. On y observe clairement que la cité est parfaitement quadrillée notamment dans les zones sensibles que sont les gares, les places, les grands boulevards, la vieille ville. Mais aussi dans les quartiers plus éloignés tels les Semboules, La Fontonne voire même la gare de Biot-Antibes-Est située en limite de commune avec Villeneuve-Loubet.
En prévention des risques naturels
Depuis le PC, les policiers chargés de la surveillance peuvent zoomer et effectuer de très gros plans sur, par exemple, des véhicules suspects, des comportements bizarres ou des mouvements de foule. Reste à savoir désormais si cette incursion dans la vie des gens, même s’ils se trouvent dans des lieux publics, ne sera pas jugée trop liberticide ? « Aujourd’hui les gens ne se plaignent plus de la présence des caméras. De plus, il faut rappeler également que nos équipements ne peuvent pas filmer les espaces privés. Par exemple, même si l’on zoome, on ne peut avoir aucune image de ce qu’il se passe dans un appartement. C’est instantanément flouté », affirme Bruno Passeron en tentant un très gros plan sur la façade d’un immeuble. Si la lutte contre le terrorisme ou les délits divers et variés est l’essence même de la vidéosurveillance, celle-ci se préoccupe aussi, désormais, des risques naturels ! «Depuis peu et après les inondations de 2015, on peut suivre en temps réel ce qu’il se passe dans les zones inondables en cas d’intempéries. C’est le cas le long de La Brague ou nous avons installé ces derniers jours une caméra», conclut Bruno Passeron.