Gilles Cima: «L’UDI a encore un avenir»
«L’UDI n’est pas devenue une coquille vide. C’est une formation porteuse, qui a, j’en suis convaincu, encore un avenir. » Gilles Cima, 63 ans, est la nouvelle tête d’affiche de l’Union des Démocrates et Indépendants dans les Alpes-Maritimes. Il vient d’en être nommé président par intérim par les instances nationales du mouvement. Rudy Salles, qui présidait l’UDI 06 depuis des années, s’est en effet retrouvé automatiquement sur la touche, son parti d’attache, Les Centristes, ayant décidé de quitter l’UDI en décembre.
Compter les troupes
Avant de rejoindre l’UDI à sa création en 2012, Gilles Cima a poursuivi un long compagnonnage avec l’UDF, à laquelle il avait adhéré au début des années quatrevingt-dix. Cet administrateur de sociétés, entré au conseil municipal de Cannes en 1988, est aujourd’hui adjoint au maire en charge du commerce et des espaces publics. Sa première tâche, à la tête de l’UDI, consiste à recenser les troupes encore valides, alors que Les Centristes ont quitté l’Union, que l’Alliance centriste en a été exclue après son ralliement à Emmanuel Macron et que le Parti radical a décidé de fusionner avec le Parti radical de gauche. Restent donc les adhérents directs que Gilles Cima évaluent autour d’un millier environ dans les Alpes-Maritimes. « Beaucoup d’élus vont rester UDI, c’est une marque, espère-t-il. Personne ou presque ne connaissait les partis qui la composaient, mais les gens identifient bien l’UDI. Je vais m’atteler à remettre une équipe sur pied avant l’élection d’un nouveau président qui aura lieu à l’automne. » Une élection à laquelle il devrait, a priori, être candidat.
La ligne Giscard
Gilles Cima le concède bien volontiers, à l’heure du macronisme attrape-tout, il est plus difficile que jamais d’exister au centre de l’échiquier politique. « Macron a brouillé les schémas traditionnels. Mais je crois malgré tout à la force des partis, ils ne disparaîtront pas. Nous avons notamment des choses à dire sur la fiscalité et les collectivités locales, le talon d’Achille du gouvernement. » Lui entend conforter l’UDI sur ses marqueurs, «l’Europe, l’humanisme, le socle incarné par Giscard, Barre ou Simone Veil. Il ne faut pas s’écarter de cette ligne honnête, qui correspond à la sensibilité d’une majorité de Français ».