Cinq contre-propositions des Républicains
Pour Les Républicains, le compte n’y est pas. Le projet de loi est « un écran de fumée, un texte d’ajustements technocratiques, ayant pour unique ambition de faire un peu mieux fonctionner les dispositifs existants ». Au nom des parlementaires LR, Eric Ciotti, Roger Karoutchi et Annie Genevard, entre autres, ont donc présenté hier cinq contre-propositions, à leur sens nécessaires. « Lors de l’examen du projet de loi, trois principes nous guideront, note Eric Ciotti : d’abord éviter tout nouvel appel d’air en direction des migrants, l’absence de maîtrise des flux migratoires ne nous permettant plus d’intégrer correctement les nouveaux arrivants. La France doit, ensuite, expulser les déboutés du droit d’asile et les clandestins. Et elle doit, enfin, pouvoir choisir qui elle accueille. C’est le principal point faible du texte présenté : rien ne traduit une volonté de limiter dans son ensemble une immigration qui a atteint, en , un record depuis ans. » Partant de ce triple objectif, députés et sénateurs LR ont donc formulé cinq « amendements», largement inspirés par le travail du député niçois sur ces sujets. ◗ Le premier vise à « refuser l’extension de la réunification familiale, ouverte aux frères et soeurs des réfugiés mineurs, au-delà des ascendants directs ».
Le deuxième appelle au « placement des demandeurs d’asile provenant de pays sûrs en centre de rétention administrative, le temps de la procédure accélérée, pour dissuader les personnes qui ne sont pas réellement menacées dans leur pays d’origine de déposer une demande ». ◗ Le troisième invite à «conditionner l’aide au développement aux seuls pays étrangers qui délivrent dans les délais utiles les laissezpasser consulaires indispensables aux procédures d’éloignement, ce qui aujourd’hui n’est pas fait dans plus de la moitié des cas ».
Le quatrième stipule que « le placement en centre de rétention administrative des étrangers en situation irrégulière puis leur expulsion doivent redevenir la règle, non l’exception ».
Le cinquième pose, pour finir, « un refus automatique d’accueil ou une expulsion systématique des ressortissants étrangers ayant commis un crime ou un délit ».