Nice-Matin (Cannes)

Tout sauf « la taule », plaide la défense de Jérôme Cahuzac

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Les partenaire­s sociaux, proches d’un accord sur la formation profession­nelle la semaine dernière, tentaient de le finaliser, hier, avant d’essayer de s’entendre sur l’assurancec­hômage. Deux réformes destinées à sécuriser les parcours profession­nels. L’exécutif a prévu de présenter mi-avril un projet de loi comprenant apprentiss­age, formation profession­nelle et assurance-chômage, contrepart­ies aux ordonnance­s travail qui donnent plus de souplesse aux entreprise­s. Simplifier un système aux multiples acteurs réputé illisible et fondre le compte personnel de formation (CPF) et le congé individuel de formation (CIF) plutôt destiné aux reconversi­ons : le gouverneme­nt avait livré à l’automne une feuille de route précise aux syndicats et au patronat. Une séance de négociatio­n, la dernière en théorie, se tiendra aujourd’hui sur l’assurance-chômage. La discussion est toujours bloquée sur la proliférat­ion des contrats courts, qui coûtent cher à l’Unédic. « Je vous supplie de ne pas l’envoyer en prison. » La défense de l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, condamné en  à la prison ferme pour fraude fiscale et blanchimen­t, a appelé hier à une « juste peine » contre un homme déjà «àterre». La cour d’appel de Paris rendra le  mai sa décision concernant le brillant ministre devenu un paria de la République, à l’origine du plus retentissa­nt scandale du quinquenna­t de François Hollande. « Cahuzac en prison, ce n’est pas une décision de justice », a plaidé hier un de ses avocats, Éric Dupond-Moretti, proposant même « d’alourdir la peine » en augmentant la partie avec sursis mais de ne pas envoyer «entaule» l’ancien chirurgien. La veille, l’avocat général avait requis la « confirmati­on » de la condamnati­on à trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibil­ité contre le ministre menteur qui avait un compte caché à l’étranger.

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