FOOTBALL En russe, on dit « Tchoudo » Le chiffre
Voyage en quelques lignes au coeur de la capitale moscovite avec notre reporter sur place
Le Gym est condamné à l’exploit ce soir. Au miracle. Au « tchoudo » comme disent les Moscovites. Il faudra battre le Lokomotiv et braver la neige et les -16 degrés attendus au coup d’envoi. Hier soir, Plea et ses copains ont testé la pelouse hybride et chauffée de la RZD Arena. « Ce froid, c’est la folie », nous a confié un Aiglon. Il y avait déjà goûté un peu plus tôt sur la Place Rouge, lors de la balade traditionnelle. Balotelli est très vite remonté dans le bus et Marcel s’est « caillé » en survêtement. Mais les Niçois en ont pris plein la vue. Comme nous. Le Kremlin, la cathédrale Basile-le-Bienheureux sont des monuments majestueux. Comme il y en a beaucoup à Moscou. Une ville de lumières qui semble fêter Noël toute l’année, avec des sapins, des guirlandes et des illuminations sublimés par la neige. « C’est plus beau que New-York », selon un membre de la délégation azuréenne. Sauf qu’ici difficile de trouver un interlocuteur en anglais. « Moscou est encore plus belle la nuit », nous explique un autre. On veut bien le croire. Mais le jour, un autre fait marquant saute aux yeux : la propreté. Pas un papier, pas un mégot au sol. Faut dire que les employés municipaux s’activent à coups de pelles H24. Comme le personnel de notre hôtel. Qu’un ouvrier répare une marche abîmée de l’escalier à 22 heures, passe encore. Mais qu’on le retrouve encore en train de s’activer à 1h du matin et la fin de notre dîner à 18 euros tête, ça devient hallucinant. A Moscou, le miracle est partout. Le « tchoudo » pardon. Alassane Plea et ses coéquipiers croient encore en l’exploit. La bonne première période du match aller leur donne des motifs d’espoirs.
Alassane, quelles ont été vos premières sensations dans le froid moscovite ?
C’est vrai que c’est différent de Nice, c’est la première fois que je vois ça. Mais le froid ne va pas nous tuer. Il faudra accentuer l’échauffement sur certaines zones, être chaud d’entrée. Et courir pendant minutes pour ne pas avoir froid (sourires).
Vous avez également pu vous
(e
balader dans la ville ce matin (hier matin)...
On n’a pas eu beaucoup le temps de visiter mais on a fait un petit tour au stade qui accueillera la finale de la Coupe du monde, il est vraiment très beau. Puis on a fait une petite visite au Kremlin, c’est vraiment une très belle chose à voir. On est content d’avoir pu le faire.
Vous êtes dos au mur avant cette deuxième manche. Il faudra marquer à tout prix.
On le sait, on doit marquer au moins deux buts pour se qualifier. On va attaquer, mais bien défendre aussi, c’est la première chose à faire. Il faudra être à %. On a tous envie de le faire, toute l’équipe est à fond.
N’est-ce pas le match le plus important de la saison pour vous ? Et quelles sont les raisons qui vous poussent à y croire ?
Il y en a beaucoup des matchs importants dans une saison, celui-là en fait partie bien sûr. On se souvient de notre superbe première mi-temps de l’aller, où on les a mis en danger. On peut le faire. Si on est tous à fond, si on se donne les moyens de le faire, on peut croire en nous.