Nice-Matin (Cannes)

Le syndicat mixte : “Nous sommes en train de purger ces problémati­ques à moindre coût pour la collectivi­té”

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« Nous cherchons à appliquer à la virgule près les recommanda­tions de la chambre régionale des comptes », assure Me Thibault Pozzo di Borgo. Il est l’avocat du syndicat mixte des stations du Mercantour. Cette structure qui s’est vue déléguer l’organisati­on de la pratique du ski par la commune de Saint-Étienne-de-Tinée. À ce titre, c’est elle qui a la maîtrise foncière du domaine skiable. « Un domaine en partie public et en partie privé », reconnaît Me Pozzo di Borgo. Et c’est bien là que le bat blesse. La chambre régionale des comptes a pointé du doigt le risque juridique et financier qui pouvait constituer cette assise foncière en partie privée. «Effectivem­ent elle a émis une observatio­n, nous incitant à reprendre la maîtrise de ce foncier, tout en soulignant dans son ensemble l’excellence de la gestion du syndicat mixte », rappelle l’avocat qui assure s’y employer. «Pour cela nous nous appuyons sur les dispositio­ns de la loi Montagne qui nous permet d’établir des servitudes qui s’imposent aux propriétai­res, explique Me Pozzo di Borgo. Ce serait la voie « privilégié­e ». Pour autant, l’avocat du syndicat mixte n’exclut pas de « recourir à des expropriat­ions lorsqu’il s’agit d’un terrain stratégiqu­e pour la station ».

« Tous les terrains ne sont pas stratégiqu­es »

C’est précisémen­t le cas de la piste du Riou dont le cas sera débattu le  février au tribunal. « Cette piste est le départ ski de la station, rappelle Me Pozzo di Borgo. Il est donc crucial qu’elle reste enneigée. » Et pour cela il faut donc pouvoir l’équiper de canons. Sans avoir à demander le consenteme­nt de son propriétai­re. C’est pourquoi une déclaratio­n d’utilité publique a été initiée en vue de son expropriat­ion. « Après lui avoir proposé une transactio­n amiable », précise toutefois l’avocat du syndicat mixte qui assure que ce type de contentieu­x reste marginal. «Tout simplement car tous les terrains ne sont pas stratégiqu­es », rappelle-til. D’ailleurs, depuis , un arrêté préfectora­l stipule que les propriétai­res de parcelles privées situées sur le domaine ne peuvent faire obstacle au passage des skieurs entre le er novembre et le  mai. Ce qui n’autorise toutefois pas la station à y installer ses équipement­s lourds sans avoir obtenu l’accord préalable du maître des lieux. Or certaines convention­s d’occupation­s n’auraient jamais été passées. «Nous sommes en train de purger ces problémati­ques, assure Me Pozzo di Borgo, en utilisant les dispositio­ns que nous offre la loi et à moindre coût pour la collectivi­té. »

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Par arrêté préfectora­l, les propriétai­res de parcelles ne peuvent pas empêcher les skieurs de passer. La situation est différente pour les équipement­s lourds : un accord doit être recherché avec le maître des lieux...

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