Nice-Matin (Cannes)

CYCLISME C’est la course à la montagne

Le dernier week-end autour du littoral niçois, c’est terminé. Depuis trois ans, la “Course au soleil” fait un détour par des sommets de l’arrière-pays. Cette fois-ci, c’est à La Colmiane

- ROMAIN LARONCHE

De ans une semaine tout juste, le coup d’envoi de la 76e édition de Paris-Nice sera donné depuis Chatou dans les Yvelines. Ce sera alors l’occasion d’évoquer le final casse-pattes de la montée de Meudon, avec une portion pavée. Puis le parcours regorgera des pièges qui font le charme de la “Course au soleil” dans cette longue traversée vers la capitale azuréenne. Le froid, le vent, la pluie... Mais le clou du spectacle, celui qui fait vibrer les amateurs de vélo et parler dans le monde entier les puristes, se situera en fin d’exercice. Sur la Côte d’Azur. Et pour cause, depuis trois ans ASO, l’organisate­ur, a clairement modifié son final. Après des arrivées au sommet de La Madone d’Utelle en 2016 et de la Couillole, l’an passé, François Lemarchand, le directeur de la course, a cette fois choisi une arrivée à La Colmiane, à 1500 mètres d’altitude. La semaine dernière, nous avons accompagné l’ancien pro (198597) lors de son ultime visite au sommet de la station de ski des A.-M.

« Une arrivée au sommet, c’est obligatoir­e »

« Il faut faire une arrivée au sommet, c’est devenu obligatoir­e. Aujourd’hui, le cyclisme de très haut niveau le nécessite quand on veut attirer des coureurs “typés” Tour de France. On ne peut plus se contenter des parcours historique­s, comme il y a 30 ans ». Cette étape, c’est aussi celle qui fait saliver la salle de presse lorsque les organisate­urs dévoilent le tracé de l’épreuve en début d’année. « Lors de la conférence de presse, la question “quelle est votre trouvaille ?” revient à chaque fois. Et pour la communicat­ion d’un territoire, c’est un véritable plus. Aujourd’hui, les gens connaissen­t le col de la Couillole. D’autant plus que les audiences télé fonctionne­nt très bien sur ces parcours ». Avant d’opter pour le tracé de La Colmiane, le Normand est allé repérer les lieux plusieurs fois. « La première reconnaiss­ance date de septembre. En tout, on est venu quatre fois. On ne se jette pas à l’aventure comme ça. On étudie les données météo, le taux d’enneigemen­t, c’est un risque calculé. Et dans la Métropole Nice Côte d’Azur, avec qui on travaille main dans la main, on peut aller haut en minimisant les risques. ». Et si la météo, qui s’annonce capricieus­e ces prochains jours, venait contrarier les plans du “boss” de ParisNice ? « C’est le risque inhérent de la course programmée au mois de mars. Mais on a toujours un plan B en cas d’enneigemen­t. On peut arriver plus bas, à La Bolline. On ne fera pas n’importe quoi car la priorité absolue, c’est la sécurité des coureurs ». Une fois la 76e édition terminée viendra alors la question du futur toit de Paris-Nice l’année prochaine. «Onaplusieu­rs pistes. Quand on vient ici, on explore également un peu autour, à Roquebilli­ère, Bonson... Les coureurs de la région, comme Amaël Moinard, Geoffroy Lequatre ou Rudy Molard nous parlent de leurs envies, de leurs parcours. C’est bien d’échanger, après on choisit en tenant compte des contrainte­s d’organisati­on. » Et pour ce qui est de connaître la future “trouvaille”, il faudra patienter jusqu’en janvier 2019.

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