Une association pointe l’insécurité dans le quartier
Avant leur assemblée générale ce 1er mars à 18 h salle de la Verrerie, le syndicat d’initiative et de Défense de La Bocca (SID) tire la sonnette d’alarme sur un quartier parfois mal fréquenté
Un jeudi matin, vers 11 h 30, à La Bocca. Au bout de l’avenue Pierre-Semard à La Bocca, squattant l’entrée du passage souterrain qui mène au bord de mer, trois jeunes. Le visage dissimulé sous la capuche d’un sweat, les voilà qui fument allègrement la chicha (apparente, elle) au vu et su de tout le monde ! Pas très méchant en soi, mais hors la loi… « Et ça, ce n’est vraiment rien…», soupire Laïd Bouzetit, le président du SID (Syndicat d’initiative et défense de La Bocca). Ce qui nous chagrine le plus, c’est le sentiment d’insécurité qui continue de régner dans le quartier, surtout quand des jeunes traînent à la nuit tombée ». « On nous rétorque que ce n’est qu’un sentiment, mais parfois, malheureusement, il est rejoint par la réalité », ajoute la vice-présidente Claude Triay.
Deux sauvages agressions
Exemples : en décembre dernier, une dame âgée de… 90 ans, qui s’est fait arracher son sac à main et a été traînée à terre par deux jeunes à scooter, en recevant un coup de pied au visage au passage. «La douleur psychologique est encore plus vive ». Ou bien ce « voisin vigilant » de La Frayère, retraité boccassien près de la gare du Bosquet, qui a été « repéré par des jeunes du quartier et roué de coups, alors qu’il rentrait chez lui ». Bilan : huit jours d’hôpital, et la volonté de quitter le territoire cannois. Pas le cas de Laïd Bouzetit et Claude Triay, « Boccassiens pur jus nés dans le quartier », qui veulent justement défendre leur lieu de vie. « Bien sûr, il y a les patrouilles de police municipale, mais ce n’est pas suffisant. Et on ne voit quasiment jamais les policiers nationaux », regrettent les intéressés, en dépit du poste conjoint Police municipale/nationale.
Protéger le bord de mer
Malgré ce climat, le SID se réjouit des chantiers de rénovation du centre de La Bocca, comme des projets Nouvelle Frayère, et Bastide Rouge, même si « on redoute les problèmes de circulation aux Tourrades, surtout si la nouvelle bretelle d’accès à l’A8 n’est pas ouverte à temps ». En revanche, les Boccassiens se sentent encore parents pauvres sur le bord de mer. « Depuis 2013, on évoque une digue sous-marine pour nous protéger des coups de mer, mais il n’y a toujours rien et la route est régulièrement coupée. Même une portion de Boccacabana a été endommagée, constate Claude Triay. On nous dit souvent qu’à La Bocca, on ne peut rien faire, mais sur la Croisette, on peut tout faire ! ». Ah, l’éternel débat entre la Ville lumières à l’Est et la ville -village à l’Ouest… Débat à suivre lors de l’Assemblée générale du 1er mars, salle de la Verrerie.
Syndicat d’Initiative et de Défense de La Bocca (SID). Tél. : 06.62.07.59.49. Adhésion : 10 euros à l’année.