dd ddd dd dddd ddd ddddddddd Un cadre de vie idéal... et convivial L’histoire du quartier en images
Un bonjour par ci. Une bise par là. Place de l’Étang, on s’interpelle par son petit nom. On s’enquiert de la santé du voisin. On papote avec les commerçants. Fred “l’écailler” Garbellini, enfant du quartier et président de l’association des commerçants de la Pointe Croisette, mène la visite guidée. « Ici, c’était la maison d’Henri Salvador. On dit qu’il l’a appelée Syracuse parce qu’il l’avait payée avec le cachet de ce grand succès », indique le restaurateur. « C’est un bel endroit, très convivial », vante celui qui reçoit chaque année de nombreuses stars dans son restaurant situé 7 place de l’Étang, de Monica Bellucci à Nicolas Sarkozy. À quelques pas de là, sur les terrains de boules qu’ont arpentés Johnny Hallyday, Eddy Barclay ou encore Julien Clerc, c’est le père de François Hollande qui côtoie aujourd’hui Monsieur Lisnard senior. «Le club compte près de 300 membres», précise Patrick Romano, président du Beach Club Boulistes. « Tous les jours, nous sommes une centaine à nous réunir. Les plus motivés restent pour la belote vers 17 heures ! » Les touristes sont fans. « C’est vraiment la Provence dans toute sa splendeur », reprend Fred Garbellini.
« On s’intéresse plus aux projets qu’aux problèmes »
Un folklore séduisant... mais toutefois insuffisant pour attirer la foule. «C’est vrai que les gens n’ont pas vraiment de raison de venir jusqu’ici. A pied, c’est loin de la Croisette. C’est difficile de drainer du monde. La place a besoin d’être un peu réaménagée. » Un peu plus loin, des géomètres s’activent. Le mobilier urbain devrait être prochainement harmonisé. « La Ville fait beaucoup d’efforts pour ne pas tout chambouler, garder l’esprit de la place tout en la rendant plus attractive. Nous travaillons main dans la main. L’état d’esprit général est assez positif, les commerçants s’intéressent
plus aux projets qu’aux problèmes », résume Fred, qui espère donner aux gens l’envie de flâner dans ce secteur. «En été, les affaires marchent plutôt bien. L’hiver, c’est forcément plus rude. Heureusement on peut compter sur une clientèle fidèle », commente Pascal Mellano de la poissonnerie La Pescaille (photo en bas à droite).
Immeubles dépeuplés en hiver
Ce n’est pas Marc, qui tient la boucherie traiteur Pierre, avenue de Lérins, qui dira le contraire. 70 ans que l’enseigne est installée à Cannes, et compte de nombreux habitués (photo ci-dessous au centre). Seul regret, pour certains d’entre eux, le prix de l’immobilier prohibitif dans le quartier. « Malheureusement, ça se dépeuple petit à petit. Les locaux n’ont plus les moyens d’acheter ici. Il y a beaucoup d’investisseurs étrangers, qui ne vivent pas là à l’année», constate Pierre. À l’inverse, Milan (photo en bas à gauche), jeune retraité de l’aéronautique, a choisi de s’installer place de l’Étang. «Je venais depuis 23 ans! Dès que j’ai arrêté de travailler, je suis venu vivre ici. Regardez, c’est un vrai bonheur », illustre le sexagénaire en désignant la vue panoramique sur la mer et l’Estérel depuis sa terrasse.
Non au parking des Hespérides
En mars, c’est la nouvelle version du stade des Hespérides qui sera dévoilée aux habitants. La plupart s’étaient opposés il y a quelques mois au projet de parking estival sur le stade censé offrir des stationnements supplémentaires qui font cruellement défaut dès l’arrivée des beaux jours. « Si c’est le prix à payer pour notre tranquillité, tant pis », lance Nicole, riveraine... qui ne possède pas de voiture. Un peu plus loin, le Port Canto poursuit également sa transformation pour devenir un lieu de promenade haut de gamme, tout comme la Roseraie, où sera bientôt installé un skate park (nous y reviendrons prochainement.)