Toulon, future capitale de la hard techno ?
Toulon va-t-elle devenir capitale de la hard techno ? Le petit collectif azuréen mené par Adrien Pio, organisateur du premier festival Hardkaze ce samedi au Zénith, en est persuadé. Pour servir son ambition XXL, l’association Onkaze a composé un menu toulonnais épique : ambiance médiéval-fantastique, structure géante et neuf heures de musique électro hardcore et hardstyle attendue. Une vingtaine de disc-jockeys composent la programmation pointue. Mardi, 1 500 places étaient déjà vendues. Et une date est déjà réservée en vue d’une deuxième édition, l’an prochain. On vous présente les atouts de ce tout nouveau festival musical, à classer dans la catégorie des événements electro belges et néerlandais.
● Le Zénith, un lieu parfait
« Le Zénith est le lieu parfait. » Originaire de Saint-Cézaire-sur-Siagne, dans le pays grassois, l’organisateur a naturellement lorgné sur l’une des plus grandes salles de la région (8 875 places en capacité maximale). « On a monté sur ordinateur une structure de 14 mètres de haut sur 70 de large, en échafaudages, bois et tissus », explique Adrien. Après avoir envisagé Montpellier, l’association a opté pour un Zénith devenu incontournable. « Le gestionnaire (Oméga Gestion) assure beaucoup de services périphériques (le bar par exemple). Grâce à cela, le spectacle est un peu clé en main. » Enfin, la proximité géographique avec les Alpes-Maritimes renforce le transport de l’ensemble des éléments de décor fournis par les prestataires basés à Grasse, Antibes, Cannes et Monaco.
Un show attractif
« C’est un concept basé autant sur le show que sur la musique. » Plus qu’un enchaînement de DJ, Hardkaze est une véritable histoire racontée en musique allant du hardstyle au hardcore. Entièrement scénarisé, le spectacle sera divisé en trois actes sur les thèmes du Moyen-Âge et du fantastique. Une princesse est capturée en possession d’un trésor (la musique) que l’armée des festivaliers viendra chercher face à la forteresse munie de deux tours de 8 mètres de haut et d’une tour de 12 mètres abritant des cabines à DJ, le tout réalisé en échafaudage. « Une voix off fera évoluer l’histoire entre les actes entre les DJs, et chaque artiste sera accompagné d’un show lumière sur mesure », assure l’organisateur, qui confirme des shows d’artistes de cirques et de danseurs. « On va en prendre plein les yeux. »
● Une concurrence faiblarde
La région, au-delà de Marseille et Nice, est un désert des festivals electro. « Ça bouge un peu à Marseille mais dans les Alpes-Maritimes, il n’y a que les Plages electro à Cannes et le festival Crossover à Nice », regrette Adrien, qui envie le nord de l’Europe. « Là-bas, c’est tous les weekends. En France, il me semble qu’un tel festival n’a jamais été fait. » Dès son annonce sur le web, Hardkaze a séduit le milieu de l’électro alternative, en mal de scènes françaises. Pour preuve, des bus de festivaliers seront acheminés par Flixbus de Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Lyon, Aix-Marseille et même de Turin, un train spécial sera également affrété à Paris.