«Onveut être européens »
Malang Sarr incarne l’ambition du vestiaire niçois : reprendre la marche en avant contre Lille et se battre pour la 5e place de L1
A19 ans, Malang Sarr a déjà fêté sa 55e apparition chez les professionnels à Bordeaux (0-0). Une maturité et une détermination que l’on a retrouvées dans ses propos hier, lorsqu’il s’est présenté à la deuxième conférence de presse de sa jeune carrière, à 48 heures de la réception de Lille.
Malang, quelles sont les ambitions qui animent le vestiaire avant la réception de Lille ?
Gagner ce match. On ne va pas se mentir, on a à coeur de mettre un terme à la mauvaise série en cours ( défaites, nuls en L). Même si on regarde davantage le contenu de nos matchs et les raisons pour lesquelles on n’arrive pas à gagner, plutôt que les résultats, on a vraiment envie de faire un gros match contre Lille et de l’emporter.
Plusieurs fois le contenu était plutôt bon, mais le résultat n’était pas au bout. A Bordeaux en revanche, vous ramenez un point alors que la
prestation collective était plus poussive. Que retenez-vous ? Il faut s’appuyer là-dessus aussi. On a vécu un match plus difficile à Bordeaux, on n’a pas réussi à avoir la mainmise sur le ballon comme on le voulait. Mais on a réussi à tenir le coup derrière, à ne pas prendre de but. Pour nous, défenseurs, c’est bon pour la confiance. On avait pris beaucoup de buts sur les sept derniers matchs (), il nous tenait à coeur de revenir de Bordeaux sans en avoir pris un.
Si des erreurs individuelles ont été pénalisantes sur certaines rencontres, peuton également relever certains manquements collectifs à la récupération et dans le repli défensif ?
Il faut qu’on soit meilleur làdedans aussi, c’est vrai. Les erreurs individuelles font partie du football, pour qu’il y ait des buts il faut forcément qu’il y ait une erreur quelque part. On va travailler sur ces choses-là, faire en sorte que ça se reproduise le moins possible. On a également compris qu’on pouvait accrocher des résultats en se battant tous ensemble. Ne penser qu’au collectif, attaquer et défendre ensemble, ça peut nous apporter quelque chose de positif.
Le classement est serré, que ce soit dans le haut du tableau comme le bas. Parlez-vous maintien dans le vestiaire?
On ne parle pas de maintien. On regarde derrière, mais aussi devant. Le championnat est assez spécial, c’est rare d’avoir un classement
‘‘ aussi serré. On a envie de finir le plus haut possible. On veut être européens l’année prochaine. Après avoir vécu de grands moments en Coupe d’Europe, on a envie de la jouer chaque année. On sait qu’on a les possibilités et les capacités pour accrocher une place qualificative, on va tout donner pour le faire. Les regrets qui ont accompagné l’élimination en es de finale de Ligue Europa renforcent cette ambition ? Complètement. On sait qu’il y avait la place pour faire mieux, on est passé à côté de quelque chose. Mais il ne faut pas vivre avec des regrets, on sait que ça se représentera l’année prochaine si on fait ce qu’il faut. On ne s’accable pas, on se concentre sur les onze matchs de championnat qu’il reste pour être e à la fin. Aujourd’hui, parlez-vous encore de Moscou entre vous dans le vestiaire ? Non. On sait ce qu’on aurait pu faire, mais c’est derrière. On se sert de Moscou comme d’une leçon, on est désormais focalisés sur le match de Lille pour être au rendezvous vendredi (demain), faire une grosse prestation.
Est-ce inquiétant, ou agaçant, de faire le yo-yo entre bonnes séries et mauvaises passes ?
Non, ni l’un ni l’autre. On est des compétiteurs, on aime prendre du plaisir et gagner. Ce n’est pas plaisant du tout de perdre, mais ce n’est pas agaçant, ni injuste, parce qu’on n’a pas toujours fait ce qu’il fallait. Je prends ça comme un challenge, revenir plus fort et pourquoi pas recommencer une nouvelle bonne série.
Lille, que pensez-vous de cette équipe ?
C’est une équipe très jeune, capable de faire de belles choses. Imprévisible aussi, elle est capable de faire des grosses prestations chez des “gros” et de gagner, et la semaine suivante perdre à la maison sur un score lourd. Il faudra se méfier, se préparer à un gros match. Il y a beaucoup de jeunes joueurs talentueux, ça joue au ballon. Il y aura du jeu et de l’engagement.
On se sert de Moscou comme d’une leçon”