Nice-Matin (Cannes)

Les époux Le Guennec finalement relaxés

- S. G.

La cour d’appel d’Aix avait confirmé, fin 2016, la condamnati­on pour recel du petit électricie­n de MouansSart­oux et de son épouse. Le couple de retraités Le Guennec voyait ainsi le jugement du tribunal correction­nel de Grasse confirmé. La justice avait estimé que les 271 oeuvres de Picasso, créées entre 1900 et 1932, et dont ils se disaient propriétai­res, étaient bien des oeuvres volées. Elles devaient être restituées aux héritiers de l’artiste.

« C’est une décision formidable »

Mais, coup de théâtre, mercredi, dans cette romanesque affaire. La Cour de cassation a annulé l’arrêt de la cour d’appel. L’arrêt stipule, entre autres, que «la cour d’appel d’Aix n’a pas démontré que les biens détenus par les prévenus provenaien­t d’un vol ». De quoi réjouir l’un des avocats du couple de Mouans-Sartoux : « C’est une décision formidable qui valide la thèse qui a toujours été défendue par le couple, à savoir l’absence totale de vol. » Me Antoine Vey précise : « Le futur procès offrira une grosse fenêtre de tir pour enfin établir la vérité. » Lors du procès en appel, Pierre Le Guennec avait affirmé que les oeuvres lui avaient été données en 1973 par Jacqueline, la dernière épouse de Picasso, alors qu’elle était en conflit avec son beaufils Claude, laissant présager une succession tumultueus­e. Pierre Le Guennec avait travaillé comme électricie­n de 1970 à 1973 dans le mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins, dernière demeure de Picasso. Le Guennec avait souvent varié dans ses explicatio­ns.

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(Photo Patrice Lapoirie) Les époux Le Guennec lors de leur procès en appel.

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