Prudence pour « éviter d’autres drames » Les précédents Encore un fort risque Une skieuse niçoise décède dans les Hautes-Alpes
« Je suis sans voix devant de tels accidents ». CharlesAnge
Ginésy, le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, est abasourdi par le terrible bilan de l’avalanche d’Entraunes. « C’est un drame de la montagne qui nous touche une fois de plus », soupire celui qui préside également le parc du Mercantour, aux portes duquel s’est noué l’accident. Comme les autres élus de la Région et le Premier ministre lui-même, Charles-Ange Ginésy exprime « une réaction de deuil et de sympathie envers les familles de victimes, de soutien aux secouristes... et un message de prévention. »
« La montagne, il faut la laisser tranquille quand elle est
dans cet état-là. » Telle est la mise en garde de ce montagnard, rappelant que près de deux mètres de neige sont tombées sur les cimes ces derniers jours. Dès lors, l’alerte avalanche est au plus haut ( sur une échelle de ). « Il faut, une fois de plus, inciter les gens à ne pas sortir des sentiers battus lorsqu’il y a de fortes précipitations neigeuses - comme c’est le cas actuellement dans les AlpesMaritimes. On veut se faire plaisir, c’est bien... Mais attendons que le domaine soit stabilisé ! Il y a les domaines skiables qui, eux, sont sécurisés. »
« Cela peut aussi se produire en station », insiste Charles-Ange
Ginésy. D’où son appel : «Que les gens qui viennent en vacances profiter de nos montagnes ne sortent pas des sentiers battus. Pour éviter de nouveaux drames. Rien ne vaut de mettre sa vie en péril pour se faire plaisir cinq minutes ! » Président du Département, mais aussi du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) , Charles-Ange Ginésy songe également aux secours, mobilisés en nombre très important hier. « Ils prennent des risques eux aussi. Et dans de tels cas, on craint toujours le suraccident. » Le procureur de la République de Gap a appelé fermement à éviter tout horspiste dans les Hautes-Alpes face au fort risque d’avalanche et après la mort d’une skieuse de ans vendredi. La jeune femme, domiciliée à Nice, est morte emportée par une avalanche en descendant le célèbre sommet de la Meije, site de ski hors-piste à cheval entre l’Isère et les Hautes-Alpes. Le phénomène est simple : une neige très lourde est tombée en abondance sur un manteau neigeux bien installé et froid dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle s’est déposée sur la précédente couche de neige, alourdissant encore le manteau neigeux. Qui a glissé sur l’ancienne couche plus froide. Avec le redoux et donc la fonte, la neige peut provoquer des déclenchements spontanés. Et rebelote aujourd’hui, selon Météo France. Car il a encore neigé dans la nuit. Moins que la nuit précédente cependant, où, en moyenne cm sont tombés au-dessus de mètres dans le département. Mais suffisamment, selon Météo France pour que le risque avalanche soit encore très élevé. Il sera encore aujourd’hui de niveau sur . La nuit dernière ce sont ainsi nouveaux cm de neige fraîche qui sont tombés, en moyenne et ce, dans tout le département. La limite pluie neige était aux alentours des mètres. Prise dans la coulée de neige, la victime a traversé une barre rocheuse, rapportent les pompiers. L’accident s’est produit vers h dans le couloir d’Orcières, sur la commune de La Grave. Elle a été retrouvée polytraumatisée par la CRS de Briançon sous , mètre de neige, précise le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland qui « Les conditions actuelles météorologiques et le risque très élevé d’avalanches dans tout le département des HautesAlpes seront des éléments importants d’appréciation du parquet pour déterminer d’éventuelles responsabilités pénales », ajoute-t-il.