Nice-Matin (Cannes)

Le conte musical culte Emilie Jolie revient à Nice et à Marseille

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Je m’appelle Émilie Jolie ». Plusieurs génération­s ont déjà eu cet air dans la tête. Il faut dire que la comédie musicale, qui a vu se produire des artistes comme Henri Salvador, Alain Souchon, Laurent Voulzy (1979), ou encore Jacques Dutronc, Johnny Hallyday et Florent Pagny (1997), a rencontré un succès populaire systématiq­ue. La petite fille rêveuse revient pour la troisième fois avec une nouvelle troupe, dont fait partie Vincent Heden. Il joue le rôle de l’oiseau, du prince charmant et de l’extraterre­stre. Selon lui, la magie du conte de Philippe Chatel a encore les moyens de faire rêver une nouvelle génération.

Qu’est-ce que ça fait de marcher sur les pas de Julien Clerc, Johnny Hallyday ou encore de Florent Pagny ?

Je n’y suis pas indifféren­t mais je n’y pense pas forcément. Tout en étant très touché d’avoir ça en commun avec ces artistes, je crois que nous essayons de partir sur des bases vierges pour que la créativité de la nouvelle mise en scène puisse s’exprimer.

Comment parvient-on à apporter sa patte à un tel spectacle ?

C’est inhérent à chaque personne. On arrive déjà avec un physique, une voix, une sensibilit­é et avec une idée sur le projet. Il y a un réel dialogue qui s’est mis en place entre le metteur en scène, l’équipe créative, l’équipe lumière, car il y a beaucoup de choses techniques dans ce spectacle notamment sur la partie qui se déroule dans les airs.

Vous êtes un adepte des comédies musicales. Avec votre recul, quelle est l’originalit­é du spectacle ?

Chaque aventure est particuliè­re. Mais avec Émilie Jolie, c’est comme si le public faisait partie du spectacle. On sent une ambiance de retrouvail­les qui nous dépassent en tant qu’artiste. Nous avons découvert un lien particulie­r entre l’oeuvre et le public. Je n’ai jamais rien vécu de tel. C’est formidable à vivre, je le souhaite à tout le monde.

Selon vous, pourquoi un tel succès ?

C’est un spectacle intemporel et un conte populaire qui fait partie de notre éducation. En plus, il est franco-français. Je pense qu’il représente une fierté. Puis, il est bien écrit autant dans les images que dans les symboles. Les enfants entendent les chansons, s’extasient devant les personnage­s et s’identifien­t à la

petite fille. Alors que les adultes et les adolescent­s découvrent tous les autres niveaux de lecture. L’oeuvre parle de la vie, de la mort, de la quête amoureuse, des thèmes qui sont joliment et discrèteme­nt évoqués. Ce qui doit contribuer à un tel succès.

Y a-t-il des changement­s par rapport aux spectacles précédents ?

L’univers visuel est particulie­r. Un peu sombre, comme l’est l’oeuvre. Le metteur en scène, Laurent Serrano, est très sensible à la mise en scène, aux plateaux lumière et aux décors. On rentre réellement dans la tête de l’enfant. Les personnage­s sont très incarnés, on les reconnaît immédiatem­ent. S’il fallait qualifier le spectacle, je dirais qu’il y a une part onirique très forte.

Émilie Jolie. Le conte musical de Philippe

Chatel.

◗ À Nice. Samedi 10 mars, à 14 heures. Palais Nikaïa. Rens. 04.92.29.31.29.

◗ À Marseille. Dimanche 15 avril, à 14 heures et à 17 heures. Le Dôme. Tarifs : de 25 € à45 €. Rens. 04.91.12.21.21. www.emilie-jolie.com

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(Photo Patrick Carpentier) comme Vincent Heden joue le rôle de l’oiseau lui. Julien Clerc et Johnny Hallyday avant
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(Photo Eddy Brière)

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