SIGNÉ ROSELYNE
La semaine de Roselyne Bachelot
Le « silence électoral » est tombé, hier, sur l’Italie à la veille des élections législatives qui devraient voir une nouvelle poussée des partis populiste et d’extrême droite, et risquent de déboucher sur un Parlement sans majorité stable. Les électeurs sont attendus aujourd’hui de 7 h à 23 heures. Des favoris aux outsiders, tour d’horizon des personnalités qui ont marqué la campagne, et parmi lesquelles pourraient figurer le futur Premier ministre et les futurs poids lourds d’un gouvernement. Seule inconnue : l’abstention.
Luigi di Maio. – A 31 ans, Luigi Di Maio, le candidat du Mouvement 5 étoiles (M5S), tranche avec Beppe Grillo, le comique fondateur du M5S, qui a pris ses distances. Ce Napolitain incarne le visage rassurant du parti contestataire, né en opposition aux affaires de la vieille classe politique, et devenu le premier parti italien dans les sondages (il est crédité de 27 % à 29 % des intentions de vote).
Matteo Renzi. – D’abord, il a été l’enfant chéri de la politique italienne. Mais l’ancien chef du gouvernement au tempérament bouillonnant s’est mis presque tout le pays à dos. Et le Parti démocrate (PD, centre gauche) – dont M. Renzi, 43 ans, est toujours le secrétaire général –, ne cesse de chuter, atteignant les 22-23 % d’intentions de vote, contre 40 % en 2014.
Silvio Berlusconi. – Au cours des vingt-cinq dernières années, son histoire se confond avec celle de l’Italie. A 81 ans, le « Caïman » retrouve le devant de la scène après avoir pourtant été enterré politiquement un nombre incalculable de fois. Toujours à la tête du parti Forza Italia (16 % à 18 % des intentions de vote).
Matteo Salvini. – Pour cette campagne, Matteo Salvini, bientôt 45 ans, entré à 17 ans seulement à la Ligue du Nord, a effacé le mot « Nord » du nom du parti et fait campagne tous azimuts, dans l’espoir de dépasser Silvio Berlusconi, avec qui il a signé un programme de gouvernement (12 à 14 % des intentions de vote).
Pietro Grasso. – L’Italie aussi a sa fronde parlementaire. Et son chef de file n’est autre que le président sortant du Sénat, Pietro Grasso. A 73 ans, cet ancien magistrat antimafia a décidé de faire sécession du Parti démocrate, en réunissant sous la bannière de Liberi e uguali plusieurs mouvements de gauche déçus (6 % des intentions de vote).
Emma Bonino. – Dans cinq jours, elle aura 70 ans. L’ancienne ministre des Affaires étrangères figure toujours en bonne place dans le palmarès des personnalités politiques préférées des Italiens. Son mouvement, Plus d’Europe, allié de Matteo Renzi, vise le seuil de 3 % pour entrer au Parlement. Giorgia Meloni. – Cette ancienne journaliste de 41 ans, dirige le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia. Moins fédéraliste que son alliée et rivale la Ligue, elle est créditée d’environ 5 % des intentions de vote, grâce notamment au soutien des néofascistes de Forza Nuova et de CasaPound.