Nice-Matin (Cannes)

« Il y a plein de pièges cette année »

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Qu’attendez-vous de cette e édition ?

Qu’elle soit aussi belle que l’édition , avec autant de suspense jusqu’au dernier jour (Henao avait remporté l’épreuve pour  secondes devant Contador). On espère qu’il y aura beaucoup de baroudeurs et qu’ils seront récompensé­s sur l’ensemble de la semaine, un beau vainqueur à La Colmiane et des Français qui s’illustrent. Il y a un beau parcours, aux coureurs d’offrir une belle course.

On parle beaucoup de l’arrivée à La Colmiane, mais la course regorge de pièges, dès le premier jour...

Evidemment, l’étape de La Colmiane sera la plus sélective, avec un véritable col pour des coureurs “typés” Tour de France. Mais il y a toujours eu des pièges sur Paris-Nice et il y en a plein cette année. L’an passé, la première étape était destinée aux sprinters, mais le vent et la pluie s’en sont mêlés et la course a offert de gros écarts. Cette fois, la première étape arrive à l’Observatoi­re de Meudon,  km à -%, dont les  derniers mètres sur des pavés. Ça sera déjà un point important de la course. Ensuite, à Châtel-Guyon (mardi), on a une grosse difficulté à  km de l’arrivée (côte de Charbonniè­res). Le contre-la-montre à Saint-Etienne ne sera pas évident car il y a une sévère ascension dans le final. Et il y a également les étapes pièges à Sisteron et surtout à Vence, avec une difficulté à plus de % à moins de  km de l’arrivée (côte de La Colle-sur-Loup), qui risque de faire des dégâts. Il y a tout ce qu’il faut pour tout le monde.

Le finish de la dernière étape à Nice a été remodelé pour favoriser les attaquants ?

Contador a perdu la course pour  secondes il y a  ans et  secondes l’an passé. Il attaquait aux bons endroits, mais malheureus­ement perdait beaucoup de temps dans la longue descente entre Eze et Nice, où il restait à vue de ses concurrent­s. Cette fois, on a cassé cette portion en proposant l’ascension du col d’Eze par le versant habituelle­ment descendu et en ajoutant le col des  chemins dans le final. On offre une difficulté supplément­aire et une descente beaucoup plus technique.

Un Français vainqueur, c’est possible selon vous ?

S’ils ont la même forme que l’an dernier : oui. Je pense à Tony Gallopin ou Julian Alaphilipp­e car ce sont des baroudeurs, de bons puncheurs, qui ne vont pas se faire piéger à Meudon ou Châtel-Guyon, et qui vont réaliser de bons chronos. Ils l’ont prouvé l’an passé. L’année dernière, le col de la Couillole était un peu trop difficile, mais La Colmiane est plus dans leurs cordes.

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François Lemarchand montre la principale difficulté de l’épreuve : la montée de La Colmiane, samedi prochain.

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