Une vingtaine de César en vente chez Boisgirard-Antonini
Alors qu’est célébré en 2018 le 20e anniversaire de la mort de l’artiste, plusieurs de ses oeuvres sont mises aux enchères à Paris. Toutes sont issues de la collection Jean Ferrero
Voilà près de trois mois que les visiteurs se pressent au Centre Pompidou pour découvrir la première grande rétrospective consacrée à César (1921-1998). 20 ans après sa mort, l’artiste français, figure majeure du Nouveau Réalisme, n’a jamais autant eu la cote. Afin de lui rendre hommage, une vingtaine de ses oeuvres sur papier vont être mises aux enchères le 7 mars par la maison Boisgirard-Antonini, lors d’une vente consacrée à « l’Ecole de Nice », les livres d’art, les tableaux modernes et « l’École de Paris » chez Drouot. Toutes proviennent de la collection du galeriste niçois Jean Ferrero, ami intime de l’artiste et le plus important marchand de l’École de Nice. « C’est une provenance exceptionnelle, car Jean Ferrero est quelqu’un qui a côtoyé César, l’a défendu et l’a vu évoluer », souligne Me Pierre-Dominique Antonini, commissaire-priseur. Assez disparate, cet ensemble d’oeuvres permet de plonger dans l’intimité de César, dans les années 80 et 90. Les dessins ont été réalisés au stylo bille, au crayon, au feutre doré, à l’huile pastel, au tampon, auxquels s’ajoutent à l’occasion des collages, photographies, kleenex, du verre ou bien des plumes. Plusieurs de ces oeuvres ont été réalisées à Nice, comme cette théière du Scotch Tea House, dessinée en 1984, ou cette Poule dotée de jambes humaines (1987). Le tout est proposé à des prix accessibles, entre 2 000 et 4 000 euros en moyenne. « Le prix de ces oeuvres est, à mon avis, amené à évoluer dans les années qui viennent. César a déjà une aura nationale très forte et commence à avoir un regard de collectionneurs américains assez important », précise Maître Antonini. Unique, une compression de César en cristal polychrome sera également proposée à la vente, estimée entre 15 000 et 18 000 euros. La vacation présente aussi plusieurs pièces de l’artiste niçois Arman ainsi qu’un très beau tableau d’Auguste Renoir (18411919), un « Paysage aux environs de Saint-Tropez », estimé entre 80 000 et 100 000 euros et issu d’une collection privée parisienne, « Il est resté dans la même famille depuis une trentaine d’années, c’est une redécouverte », confie Maître Antonini. De quoi réjouir les collectionneurs.