POLITIQUEMENT INCORRECT

Bettati - Dorten : c’est pas le grand amour Olivier Bettati, interpellé dans nos colonnes par l’opposante Cannoise exFN Catherine Dorten (notre édition du  mars), s’est quelque peu étranglé en buvant son café... «Jenote, nous dit-il, que Madame Dorten invente des propos que j’aurais tenus et qu’elle réécrit l’histoire de son départ. Cette élue municipale dont j’avais, comme les Cannois, oublié le nom, prétend que je lui aurais fait grief de ne pas suffisamment s’opposer au maire de Cannes. C’est totalement faux ! « Outre le fait que je considère que David Lisnard est un très bon maire, je n’aurais jamais exigé de Madame Dorten quelque chose d’impossible au regard de son propre niveau de compétences. » Ça, c’est envoyé ! « J’ai été tête de liste de Marion Maréchal Le Pen dans notre département, au nom de l’ouverture à droite et à la société civile, voulue et incarnée par elle, rappelle l’ancien adjoint de Christian Estrosi, désormais membre du Centre national des indépendants et paysans. C’est au nom de cette ouverture que j’avais écarté Mme Dorten et ses relents d’extrême droite rances, au profit d’une avocate cannoise d’un tout autre niveau. C’est la seule et unique raison du départ de cette dame. » Visiblement, si Bettati a oublié le patronyme de l’ancienne candidate aux municipales, il en a quand même gardé un souvenir ému... Mandelieu Fermetures de classes : Leroy propose sa médiation Le sénateur Henri Leroy a eu l’occasion de rencontrer voici quelque temps l’inspecteur d’Académie des Alpes-Maritimes, qui l’avait alors informé des différentes suppressions de classes programmées dans le département. Tous deux ont convenu de faire un nouveau point sur le sujet en juin puis un autre en septembre . Mais, lors de cette rencontre, Henri Leroy lui a exprimé sa désapprobation face aux nombreuses fermetures, notamment en milieu rural. « Ces décisions prises sans concertation vont à l’encontre d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, lui a-t-il dit. De plus, à l’heure où le ministre de l’Éducation nationale dit vouloir revaloriser l’apprentissage des savoirs fondamentaux, il est inadmissible de procéder à des coupes sèches au détriment de nos enfants. Sans moyens, peu d’espoir de résultats probants !» Aujourd’hui, le parlementaire réaffirme tout son soutien aux maires ruraux concernés et leur propose d’intervenir s’ils le souhaitent, auprès du Rectorat ou de l’inspection d’Académie. Cela s’appelle une offre de médiation

Desens et « l’amnésie » d’Henri Leroy

Jean-Valéry Desens, qui n’en perd pas une dès lors qu’il s’agit d’un Leroy, a bien noté qu’Henri, le sénateur, ne souhaitait plus voir Chistian Estrosi étiqueté LR (nos éditions du  février). Un fait qui lui inspire cette prose : « Une fois de plus, Henri Leroy perd son sang-froid et manque de hauteur dans ses agissements. En demandant l’exclusion de Christian Estrosi du Parti républicain il ne cherche aucunement à aider sa formation politique pourtant déjà dans la difficulté. Sa stratégie est bien différente et ne vise qu’à sauvegarder ses intérêts personnels. En recherche de reconnaissance et de soutiens qui lui font défaut dans le département, il veut en réalité montrer à Eric Ciotti que c’est un bon soldat au garde-àvous. « Ils sont loin les jours où Henri Leroy faisait l’éloge de Christian Estrosi qui lui accordait des subventions départementales pour Mandelieu-La Napoule, commente l’opposant

de Mandelieu.

« Parfois il faut savoir s’abstenir, rester discret, d’autant qu’Henri Leroy oublie un peu rapidement certains de ses propres errements. En effet, si Christian Estrosi a proposé à la talentueuse Caroline Reverso une mission pour sa ville, Henri Leroy semble amnésique et oublie qu’il a, quant à lui, intégré à son équipe municipale le candidat du Front national aux dernières élections municipales à qui il a confié plusieurs missions et une subdélégation et à qui il a alloué une indemnisation financière mensuelle jusqu’en . « Je pose donc la question suivante : qui doit être exclu du Parti républicain ? » Tenace ce Dessens !

e circonscription Les députés juniors planchent sur la protection de la biodiversité

Renouvelé avec succès depuis , le Parlement des enfants est un événement qui représente, pour les classes participantes, une expérience concrète du débat démocratique. Ce premier contact avec l’institution parlementaire doit permettre aux enfants de prendre conscience de l’importance de la loi commune et de leurs futures responsabilités en tant que citoyens. La ème édition du genre a cette fois-ci pour thématique « la protection de la diversité ». À noter que la classe lauréate et son enseignant seront accueillis à l’Assemblée nationale au cours de la dernière semaine du mois de juin pour la remise de son prix. Et dans la ème circonscription des AlpesMaritimes, c’est l’école de la Croisette qui a été retenue par l’Académie. Plus précisément, la classe de CM de Virginie Kvietkauskas qui compte  élèves. Ces derniers ont choisi de rédiger une proposition de loi visant à lutter contre la pollution des écosystèmes due aux mégots de cigarettes. Les travaux seront remis à l’inspection académique avant le  mars. En attendant, pour les conseiller, les jeunes députés recevront le  mars une visite de choix : celle de leur « collègue » Bernard Brochand et de son suppléant, David Lisnard.

e circonscription Cumul des mandats : Elbaz harangue les citoyens

Erick Elbaz a lu l’interview que nous a récemment accordée la députée Michèle Tabarot (notre édition du  mars). Et notamment le paragraphe concernant sa position sur le non-cumul des mandats. Le président d’AGIR , du coup, rebondit sur ce point précis... « Il est évident que nous devons changer de logiciel politique, d’offre politique, d’hommes et de femmes politiques. C’est l’amorce qui est faite depuis bientôt deux ans avec l’émergence Macron. Et pourtant, nous retrouvons finalement presque les mêmes, avec des discours différents... » D’où cette question qu’il pose directement aux citoyens : « Pour quelles raisons refusezvous de mettre un terme à cette

usurpation politique qui finalement ne mène bien souvent qu’à bâillonner votre envie de changement ? À Mandelieu, au Cannet, comme dans d’autres villes ou communes, les maires, les députés, les sénateurs vous servent la même soupe froide depuis des années. Des élus qui jouent au jeu des chaises musicales : un jour on est maire, le suivant député, le jour d’après Président, et tout cela en famille et en cercle restreint. « Pensez-vous sincèrement que ces gens-là vont se retirer sous prétexte d’une morale quelconque ? « Il est facile pour la députée du Cannet comme pour le sénateur Leroy de voir le cumul des mandats comme un avantage pour, soi disant, être proche de la réalité. Eux qui en sont si éloignés. En réalité, le cumul des mandats empêche et étouffe l’expression et le pluralisme politiques en France. « Vous voulez que cela change ? Arrêtez d’avoir peur du changement, de penser que les dés sont truqués, de croire que plus rien ne peut bouger. « Soyez des citoyens éveillés, reprenez en main votre voix (sic). Dans deux ans, vous aurez ce pouvoir de donner une grande claque à un système bien installé et prouver aux autres départements, qu’ici, dans les Alpes-Maritimes, les politiques se font et se défont par les citoyens. » Comme partout ailleurs, non ?