Nice-Matin (Cannes)

Une mécanique collective de torture et de mort aux assises

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Brûlures, coups, humiliatio­ns : les assises de la Somme se penchent à partir d’aujourd’hui sur la mécanique infernale ayant mené à la mort de Christophe Rambour, après sa séquestrat­ion par des amis entre septembre  et janvier . Cinq personnes, nées entre  et , sont poursuivie­s, dont quatre pour séquestrat­ion suivie de mort et actes de torture et de barbarie en réunion à Villers-Faucon et Longueau (Somme). Parmi elles, deux frères et une soeur. L’engrenage s’enclenche en septembre . Christophe Rambour,  ans, décrit comme gentil, serviable et effacé, accepte de travailler pour Na Rin Bun, un ami de longue date. Il vient habiter chez lui et sa compagne Coralie Sauval, à VillersFau­con, fait les courses, fait le chauffeur. Il perd rapidement sa liberté de mouvement. Dans ce logement ainsi que dans celui de la soeur aînée Nari Bun et son compagnon Gilles Lefèvre, à Longueau, il est torturé. On l’oblige à manger des excréments, à avaler des cigarettes allumées, on le rase, le frappe, le brûle au torse, l’entaille… jusqu’à sa mort. Les motivation­s des cinq accusés sont restées peu claires et seront l’un des enjeux du procès. « Il a été torturé pendant des semaines et des semaines sans aucun motif, on ne lui a pas demandé d’argent, et ce n’est pas en raison de sa race ou de son orientatio­n sexuelle », souligne Me Guillaume Demarcq, avocat de la famille de la victime.

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