Les créations d’emploi au plus haut depuis dix ans
268 800 postes salariés (+1,1 %) ont été créés en 2017, a annoncé, hier l’Insee, des chiffres « extrêmement encourageants » selon le gouvernement
L’économie française a créé, en net, 268 800 postes salariés (+1,1 %) en 2017, a annoncé, hier, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), des chiffres « extrêmement encourageants » selon le gouvernement malgré encore des « difficultés de recrutement » dans certains secteurs. Dans le privé, ces chiffres définitifs traduisent une accélération du marché de l’emploi, avec 277 700 créations (+1,5 %), après 236 300 créations en 2016 et 103 100 en 2015. Les entreprises françaises avaient détruit des emplois lors des trois années précédentes. En revanche, il y a eu 8 900 destructions d’emplois dans la fonction publique (-0,2 %) en 2017. La France employait 25,07 millions de salariés fin 2017, dont 19,28 millions dans le privé, des effectifs record. « C’est la plus forte hausse depuis dix ans », s’est réjouie la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, saluant une « dynamique forte, extrêmement encourageante ». Mais, selon elle, il faut désormais s’attaquer aux « difficultés de recrutement » rencontrées par les entreprises de certains secteurs. L’année s’est conclue par 72 700 créations de postes (+0,3%) au quatrièùe trimestre, tous secteurs confondus, 82 300 dans le privé (+ 0,4 %). Sur le trimestre comme sur l’année, les services et, dans une moindre mesure l’intérim, ont été les locomotives de l’emploi. Le secteur tertiaire marchand a créé, hors intérim, 169 500 postes sur l’année (+1,5 %), et l’intérim 56 200 (+8,2 %). Avec 743 400 postes, l’intérim a atteint un record fin 2017. La construction (+30 100, +2,3 %) et l’industrie (+1 100, +0,0 %) ont connu, quant à elles, leur première année dans le vert respectivement depuis 2008 et 2000. La hausse dans leurs effectifs est encore plus marquée si l’on inclut les intérimaires: +2,5 % dans la construction, + 0,5 % dans l’industrie. La baisse du chômage est nettement moins marquée si l’on se fie aux chiffres de Pôle emploi. Le nombre d’inscrits chez l’opérateur public n’exerçant aucune activité n’a baissé que de 9 800 personnes (-0,3 %) en France entière. La divergence des deux thermomètres du chômage est due au fait qu’ils ne mesurent pas le chômage de la même manière : l’Insee, dont l’indicateur est utilisé pour les comparaisons internationales, réalise une enquête auprès de 110 000 personnes, tandis que Pôle emploi publie le nombre de personnes inscrites sur ses listes.