Trois-Moulins : «Entre dix et vingt investisseurs»
Le président de la Casa, Jean Leonetti, était au Mipim, hier, pour présenter ce vaste projet d’aménagement qui sera, en 2020, la nouvelle vitrine de Sophia Antipolis
Le Mipim (1), vu de l’intérieur, ce sont des centaines d’entrepreneurs de l’immobilier qui échangent poignées de mains et gros contrats, dans un cadre chic et aéré. Vu de l’extérieur, ce sont des tables de café bondées avec, au-dessus des têtes, des hommes d’affaires en costard qui fument des cigares, depuis des balcons avec vue sur le palais des festivals.
■ Pourquoi être présent au Mipim de Cannes ?
La Communauté d’agglomération Sophia Antipolis (Casa) y tenait son propre stand, hier. Son président, Jean Leonetti, en a profité pour présenter la stratégie de développement de la technopole avec son projet phrase : l’aménagement de la zone d’activités économiques des Trois-Moulins, à Antibes. «LaCasa se doit d’être présente au Mipim compte tenu du développement de la technopole Sophia Antipolis, affirme le maire d’Antibes. Et notamment, on se doit de promouvoir le projet des Trois-Moulins, qui représente 30000 m² de tertiaire. Soit autant d’espace sur lequel des entreprises vont pouvoir s’implanter. C’est un site exceptionnel qui surplombe l’autoroute. Il est d’autant plus accessible qu’il est traversé par le futur Bustram et par des voies nouvelles d’amélioration de la desserte autoroutière de la technopole. » ■ Deux réajustements au projet initial
Depuis le lancement du projet d’aménagement de ce quartier situé au nord de la cité des Remparts, en décembre, des petites choses ont changé. « Il y avait deux scories au projet initial : le premier, ce sont les terrains de football en mauvais état. On va bien entendu les refaire, mais il était prévu que ce soit à la charge des investisseurs. Finalement, on préfère que ce soit à la charge des collectivités territoriales. Elles le feront avec un savoir faire qui est meilleur que celui d’un investisseur. Le second point, c’est que nous avions limité à cinq le nombre de candidats. Mais nous nous sommes trouvés avec douze personnes sérieuses et de niveau international qui se sont présentés dès la première semaine.» Victimes de leur succès, les représentants de la technopole ont « commis une erreur de modestie. C’est plus facile à réparer dans ce sens que dans l’autre. Donc nous avons ouvert les candidatures à un nombre illimité. On peut imaginer qu’il y aura entre dix et vingt investisseurs. » Concernant ces futurs investisseurs, Jean-Pierre Mascarelli, président délégué du Syndicat mixte Sophia Antipolis (Symisa), est optimiste : « Il y aura quelques grands noms, comme toujours. Après, ça dépendra de ce qu’on propose. »
Les atouts du projet
Et ce dernier de conclure : « Le projet prend désormais sa signification. Il s’agit d’une interface entre le monde sophipolitain et le monde plus urbain d’Antibes. Sophia est en train de se doter de ces interfaces. Ce qui va rendre la vie plus supportable aux Sophipolitain. Surtout qu’ils vont être de plus en plus nombreux et auront besoin d’endroits de vie. C’est un projet fait, aussi, pour s’adapter aux nouveaux modes de vie des entreprises, qui est complètement différents de ce qui se faisait avant. »