Courte majorité pour Angela Merkel au début d’un mandat semé d’embûches
Angela Merkel a enfin entamé hier, après six mois de complications, son quatrième mandat de chancelière allemande. Mais c’est émoussée qu’elle doit s’attaquer aux défis du populisme et de la refonte de l’Union européenne. Signe de ses difficultés, elle n’a obtenu lors du vote à bulletins secrets qu’une courte majorité de suffrages, soit neuf voix de plus que la majorité requise mais surtout de moins que les élus conservateurs et sociaux-démocrates de sa coalition. « C’est plus de “contre” que ce que j’attendais », a reconnu la présidente désignée du parti social-démocrate Andrea Nahles. La chancelière, dans un entretien télévisé, n’a pas commenté le score, se disant simplement « contente de la confiance accordée ». Chemise blanche, pantalon noir et collier aux couleurs noir-rouge-or de l’Allemagne, Angela Merkel était d’ailleurs tout sourire après avoir prêté serment, sous les yeux de sa mère de ans.
La chancelière rencontrera Emmanuel Macron demain
Le vote d’hier marque la fin de la plus longue quête de gouvernement dans l’histoire d’après-guerre. En cause, les législatives en septembre qui ont laissé le pays sans majorité claire mais avec une extrême droite en plein essor. Finalement, c’est la coalition sortante et mal-aimée réunissant la CDU/CSU d’Angela Merkel et le SPD qui est reconduite. Et pour la première fois la question de la succession est posée sérieusement, une partie des conservateurs ayant critiqué leur cheffe pour ses concessions au centre-gauche. Par ailleurs, la chancelière sera reçue « vendredi [demain] en fin d’après-midi pour une séance de travail » avec le Président français, Emmanuel Macron, a précisé l’Élysée.