Plus d’un mois de pluie en une seule journée sur la Côte d’Azur !
Ce n’était certes pas le déluge de l’année, mais l’épisode pluvieux qui a arrosé le département hier était notable. À 17 heures, alors que les dernières averses s’éloignaient de la Côte d’Azur, Météo-France relevait 39 mm de précipitations à Nice. Un chiffre - légèrement - supérieur aux normales de saison mensuelles (38,7 mm). En clair, il est tombé ce jeudi ce qu’il tombe d’habitude pendant tout le mois de mars sur la capitale azuréenne.
L’ouest le plus touché
C’est à l’ouest du département que les relevés de pluviométrie sont les plus gonflés: 44 mm à Cannes, 53 mm à Mandelieu et jusqu’à 62 mm sur le plateau de Caussols. Dans le Var, les pluies ont été encore plus intenses et certaines communes (Méounes-les-Montrieux, Bormes-les-Mimosas) flirtent avec les 100 mm. Ce mois de mars est parti sur les bases d’un record. Lors des quinze premiers jours, plus de 142 mm ont été relevés à Nice. Le record absolu en mars, établi en 2013, culmine à 243 mm. Et Météo-France craint l’arrivée de nouvelles perturbations dès ce week-end… Le tribunal correctionnel de Nice devait rendre sa décision hier, soit près d’un mois après l’audience du 19 avril au cours de laquelle avait comparu un conducteur de tramway niçois. Le traminot avait été renvoyé pour homicide involontaire à la suite du décès, en 2015, d’un passager de la rame qu’il pilotait lors d’un freinage d’urgence.
Une mois de plus
Lors des débats, les parties avaient estimé que dans cette affaire la responsabilité du constructeur Alstom et de la régie exploitante pouvait être également envisagée. L’équipementier n’aurait pas respecté certaines normes relatives au système de freinage de ses rames. Même le parquet avait requis un renvoi vers l’enquête. Après s’être accordée près d’un mois de réflexion, la présidente Anne Vincent a annoncé qu’elle prorogeait ce délai et remettait donc à plus tard sa décision. Me Alinot, avocate du syndicat CGT, espère que «du coup ce dossier sera particulièrement bien étudié et que cela présage peut-être de la mise en cause des véritables responsables que sont, pour elle, le constructeur et l’autorité organisatrice. Ne renvoyer que le conducteur était la solution de facilité», martèle Me Alinot.
Fixé le avril
L’avocat de la famille de la victime, Me Yannick Le Maux, rappelle toutefois que cette recherche d’autres responsabilités éventuelles «est une demande qu’il avait luimême formulée, dès 2016, alors que l’affaire était encore entre les mains du parquet. Et aujourd’hui l’épilogue de ce dossier est une nouvelle fois renvoyé. Le moins que l’on puisse dire, insiste-til, c’est que la justice aura pris le temps de la réflexion dans cette affaire...» Il va en effet falloir un mois de plus pour connaître la position de la justice dans cette affaire. Une nouvelle date de délibéré a été fixée au 12 avril prochain. En attendant les rames de tram dont le système de freinage est pointé du doigt depuis des mois continuent de rouler à Nice comme dans 21 autres villes françaises.