Le bois : avenir de la construction durable ?
Léger, isolant, esthétique, le bois possède des atouts indéniables qui en font un matériau de construction privilégié. Il offre, en outre, de nombreuses possibilités
Il est de plus en plus courant de voir fleurir, en bord de route ou dans des lotissements, des maisons en bois. Le marché, bien qu’encore considéré comme de niche, tend à se développer. D’un point de vue environnemental, le matériau a tout bon, qu’il s’agisse d’isolation, de durabilité ou encore de stockage du carbone. Mais ce qui incite particulièrement les professionnels du secteur à être optimiste, ce sont les progrès techniques réalisés ces dernières années. À l’image du lamellé-croisé, considéré par beaucoup comme l’avenir de la construction bois, et qui offre la possibilité de construire des bâtiments de plus grande envergure. De fait, le marché du bois s’est surtout démarqué ces dernières années dans le bâti collectif et dans le non résidentiel. Pour preuve, le nombre croissant de logements collectifs dans lesquels le bois est omniprésent : on dénombrait 9 000 logements en bois collectifs construits en France en 2016, contre 5 220 en 2014, soit une hausse de 72 %. En ce qui concerne la maison individuelle, le bois demeure toujours un précieux allié.
Surélévation, et plus si affinité…
Cinq fois moins lourd que le béton, suffisamment souple pour être utilisé sur des parcelles difficiles d’accès et polyvalent, il s’affiche comme une solution idéale pour l’agrandissement, mais surtout la surélévation du bâti béton traditionnel. Selon l’Enquête nationale de la construction bois, en date de mai 2017, on notait une augmentation de 19% du nombre d’ ex tensions surélévations en Région Sud-Corse. La rapidité avec laquelle les changements peuvent être effectués, après une dépose de la toiture, incite aussi de plus en plus de particuliers à envisager l’hypothèse bois. Et puis il y a ceux qui sont convaincus du bien fondé de la construction 100 % bois. Séduits non seulement pour ces points forts écologiques, mais également pour répondre au mieux aux normes à venir. En effet, à la RT 2012, déjà relativement stricte du point de vue notamment des consommations énergétiques des bâtiments, succède la RT 2020. Objectif : ramener la performance énergétique de tous les bâtiments construits après 2020 à un niveau passif. Et 2020, c’est demain !