Nice-Matin (Cannes)

Toys’R’Us : c’est fini aux Etats-Unis mais l’activité se poursuit dans l’Hexagone

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La filiale française de Toys’R’Us négocie avec « plusieurs parties intéressée­s » par une reprise et « l’activité se poursuit » en attendant, a indiqué, hier, son directeur général après l’annonce de la fermeture des magasins américains de la chaîne. « Nous sommes en train d’étudier les mesures à mettre en place dans le but de préserver la continuité de l’activité [des 53 magasins français, ndlr] ainsi que les intérêts de l’ensemble de nos [1 300] collaborat­eurs », a précisé Jean Charretteu­r. « Mes équipes et moi-même étudions toutes les options pour préserver l’activité », afin de trouver une « solution pérenne » permettant de maintenir les emplois, a-t-il ajouté. Un comité d’entreprise a été convoqué, hier matin, au siège français du distribute­ur américain de jouets, à Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne). Jean Charretteu­r a précisé que les négociatio­ns en cours avec des repreneurs concernaie­nt également les filiales australien­ne, polonaise, espagnole et portugaise, mais qu’elles n’étaient pas « aussi avancées » que celles mises en oeuvre pour les filiales asiatiques, allemande, autrichien­ne et suisse du groupe. La filiale canadienne du distribute­ur pourrait reprendre une partie des magasins américains devant être liquidés, soit environ deux cents d’entre eux, a-t-il encore précisé : « Ils sont chez le juge aujourd’hui. » En France, « l’activité se poursuit et nos magasins sont ouverts », at-il précisé. En 2016, la filiale française de Toys’R’Us avait réalisé un chiffre d’affaires de plus de 300 millions d’euros, a ajouté le directeur général, en précisant que les comptes 2017 n’avaient pas encore été publiés. Pour lui, la faillite de la maisonmère aux Etats-Unis est à mettre sur le dos d’une dette trop importante qui a empêché de « donner de l’oxygène » à une entreprise contrainte par ailleurs de « s’adapter et d’investir pour se moderniser ». Célèbre pour ses supermarch­és de jouets ouverts dans les années 1980 et 1990 à la périphérie des villes, Toys’R’Us, né aprèsguerr­e à Washington, s’était déclaré en faillite en septembre 2017. La décision de mise en liquidatio­n de ses 735 magasins américains menace une trentaine de milliers d’emplois, la moitié des effectifs mondiaux du groupe.

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