Renault, de l’auto aux robots
A défaut de vraie nouveauté, la marque française présente à Genève sa vision de l’avenir à travers le concept EZ.GO. Pionnier de l’électrique, Renault anticipe les nouvelles formes de mobilité
Renault prend le futur au sérieux. Technologies propres, véhicule connecté, conduite autonome : le constructeur au losange est sur tous les fronts du futur. Le rachat en 2017, des activités recherche et développement d’Intel et l’ouverture, en septembre dernier, d’un centre de R&D en logiciel embarqué sur le véhicule connecté Renault Software Labs à Sophia-Antipolis illustre bien cette volonté de prendre une longueur d’avance sur la concurrence.
Navette sans conducteur Au Salon de Genève, Renault lève un morceau de voile sur ses intentions. Exposée au milieu des Clio, Captur et Mégane, l’étude EZ.GO n’est pas un énième concept-car, mais une forme d’anticipation de la mobilité urbaine de demain. Plus proche du mini-tramway que de la voiture particulière, cette étrange machine est conçue comme un robot-taxi électrique et autonome qui se passe donc de conducteur. Cette mini-navette confortable et accueillante peut transporter six passagers dans un habitacle douillet en forme de «U» entouré de larges surfaces vitrées. A l’image des plate-formes types Uber, ce nouveau mode de transport pourrait être activé via une application mobile et rejoindre ainsi les clients ou des stations installées un peu partout en ville. Un concept pas si futuriste que cela dans l’esprit des dirigeants de Renault qui imaginent bien voir cette nouvelle forme de mobilité se développer au cours de la prochaine décennie. D’ici-là, notre perception de l’automobile aura (encore) changé. Si les moteurs thermiques n’ont bien entendu pas dit leur dernier mot, les nouvelles normes européennes vont bouleverser la donne dès les prochains mois en envoyant à la retraite des motorisations condamnées par une réglementation européenne plus stricte et une fiscalité française castratrice. Renault présente d’ailleurs à Genève des moteurs essence 1.3 et 1.8 TCe plus modernes et plus vertueux. Autre nouveauté : l’apparition d’un nouveau bloc de 110 ch sur la berline électrique Zoé. Car Renault, pionnier du zéro émission, doit absolument conserver son avance au moment où l’ensemble de la concurrence s’apprête à lui tomber dessus. Dans l’esprit des acheteurs, l’électrique fait peu à peu son chemin, ce qui fait dire à Xavier Martinet, le directeur marketing France de la marque que la voiture branchée « est désormais sur la shopping list des clients. Le passage aux 300 km d’autonomie réelle a permis de faire tomber une barrière psychologique importante ». Autre évolution en vue pour la gamme électrique Renault : la possibilité d’acheter ses batteries. Une alternative au système actuel de location mensuelle.