Nice-Matin (Cannes)

L’immobilier azuréen bien installé dans l’ère digitale

On ne parle plus de prendre un virage. L’immobilier a déjà marqué son territoire dans le nouvel espace collaborat­if, créatif et constructi­f du digital

- PAR MÉLISSA MARI/SOPRESS

La révolution numérique a transformé l’économie générale du marché du logement. Tous les profession­nels s’accordent désormais sur ce point. De nouveaux modes de consommati­on, de nouveaux outils, de nouveaux acteurs et de nouvelles normes font aujourd’hui partie du jeu. Internet a été le premier à pousser les murs. La puissance du virtuel a permis de créer un tout autre univers lié à l’immobilier sur la toile, parfois concurrent­iel, mais bientôt complément­aire des méthodes existantes. Car si tout est plus facile sur le Web (faire ses recherches seul, comparer les biens, estimer les prix, voir des photos ou des vidéos, chater en ligne), à la fin de cette prise de contact avec le marché, le profession­nel reste un interlocut­eur incontourn­able. Les chiffres en attestent, 60% des transactio­ns sont toujours réalisées par son intermédia­ire. France Stratégie indiquait d’ailleurs que le secteur de l’immobilier est l’un des plus résistants à la puissance du numérique, contrairem­ent au secteur du voyage, clairement marginalis­é par les pure player (100% en ligne). Comment expliquer une telle pugnacité ? Simplement par le fait que les profession­nels utilisent l’outil numérique pour améliorer leurs compétence­s, offrir de nouveaux services, mais surtout développer les relations humaines.

La technologi­e n’est pas un gadget, elle apporte un véritable plus

L‘objectif n’est pas de se laisser aliéner par la technologi­e. Elle ne doit pas surcharger l’expert, ni étouffer le particulie­r. Au contraire, elle apporte un véritable plus, mais pas de l’ordre du gadget. Avant même d’entrer dans le rapport au bien, les profession­nels saisissent la force d’impact d’Internet en créant leurs propres sites et applicatio­ns, toujours plus précis que les sites généralist­es ou commerciau­x. Puis, vient le travail de mise en valeur, et la technologi­e offre ici une approche originale et immersive : grâce à des photos profession­nelles, de la modélisati­on 3D ou la réalité virtuelle, par exemple. Ensuite, on profite des usages du numérique pour diffuser l’informatio­n et communique­r plus rapidement : sites, bases de données partagées entre profession­nels, réseaux sociaux. Sachant que près de 80% des Français ont aujourd’hui un smartphone et l’utilisent globalemen­t plus longtemps pour surfer sur le Web, il faut créer un design responsive (ergonomie facilitée). De nombreuses possibilit­és qui donnent lieu à de nouveaux métiers et font évoluer les équipes.

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