François-Xavier Demaison aux Sérénissimes de l’humour à Monaco
Son nouveau spectacle, sans titre, est un tour d’horizon du parcours de François-Xavier Demaison depuis son déclic en 2011, alors qu’il travaillait à New York pendant les attentats du 11-Septembre. Théâtre, cinéma, production, premiers plâtres et rencontres: il raconte – se raconte – le jeudi 22 mars, aux Sérénissimes de l’humour, à Monaco.
Votre troisième show fait le plein. Vous n’arrêtez jamais…
C’est vrai qu’entre le théâtre de l’OEuvre que j’ai repris à Paris avec mon ami le metteur en scène Benoît Lavigne, la production de longsmétrages ou de la deuxième saison de la série Quadras pour M, ma carrière d’acteur et mon troisième one-man-show, je suis bien occupé. Je fais en moyenne dix à douze dates tous les mois. Un bon rythme, hein? Mais quand je descends dans le Sud, je suis toujours content. Étant méditerranéen, né d’une mère Corse, j’en ai vraiment besoin.
De quoi est donc fait ce nouveau rendez-vous ?
C’est un mélange de stand-up et de théâtre. Je me raconte. Je parle de mes tournées, j’évoque mes rencontres. C’est aussi un prétexte pour faire intervenir des personnages assez singuliers. Il y en a plein ! Par exemple, ce couple bobo qui a tout plaqué pour vivre à Marrakech et qui (Photo J.-B. Modino) finalement a totalement asséché la région à cause de son spa. Il y a aussi un homme politique relativement corrompu, un directeur de théâtre, mes parents qui se sont convertis au bio d’une manière un peu radicale… Je joue beaucoup avec le public, il y a des moments de délire complet. Eh, je dis aussi un poème provençal !
FX dans toute sa vérité?
Oui, tout cela est très autobiographique. Le spectacle se termine d’ailleurs à New York.
Où tout a commencé…
C’est vrai, mais j’ai préféré conclure ce troisième one-manshow sur un passage à New York avec ma fille, ce qui est pour moi une façon de mettre les choses en perspective. Ces quinze ans ont été si rapides : films, toutes ces tournées… Et puis, le public a besoin de rire, de se détendre, de se lâcher, de s’évader, mais il attend aussi de la sincérité.
Vous racontez également vos débuts ?
Oui, quand Samuel Le Bihan me faisait jouer dans des théâtres de places où personne ne venait. Pendant trois mois, je me suis produit devant deux rangs. Quelle épreuve ! Jusqu’au jour où Samuel m’a dit qu’il fallait que je me tanne le cuir : « Ce soir, tu joues devant une salle pleine et cette fois, personne ne pourra sortir avant la fin ». On avait rendez-vous à Fleury-Mérogis ! Soirée magique. Le plus drôle, c’est qu’il y a six mois, en me promenant vers la gare du Nord, un mec en me voyant s’est mis à gueuler : « C’est Demaison ! Je l’ai vu en zonzon ! » Effectivement, il m’avait vu en prison…
Quoi de neuf à l’écran ?
Je produis le deuxième film de Camille Fontaine, à qui l’on doit Par accident . Et Justice, une très belle pièce au Théâtre de l’OEuvre avec Camille Cottin, qui cartonne. J’ai de quoi faire, d’autant qu’avec ce one-man-show, qui a été nommé pour un Molière, j’ai fait salle pleine dix fois à l’Olympia. Et dix soirs, c’est énorme !