Nice-Matin (Cannes)

Les Alpes-Maritimes, dernier de la classe ? Faux, répond le Départemen­t

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La réforme de la tarificati­on des Ehpad – loi du  décembre  – est entrée en vigueur le er janvier . Et a achangé le mode de calcul du budget dépendance alloué à chaque Ehpad par les conseils départemen­taux. Avant, pour être clair, chaque structure avait un budget qui lui était alloué après analyse de la situation. Mais depuis un an, les besoins alloués à chaque Ehpad sont déterminés sur la base d’un calcul mathématiq­ue. Au centre de ce calcul : le « point GIR », qui correspond au niveau de perte d’autonomie d’une personne âgée. Il est fixé par chaque conseil départemen­tal, et revu – ou non – chaque année. Ce point GIR est ensuite multiplié par un nombre de points lui-même fonction du niveau de dépendance des résidents de chaque Ehpad. Le hic, et pas des moindres selon les syndicats, c’est que ce point GIR varie de manière considérab­le selon la collectivi­té territoria­le. Et le départemen­t des Alpes-Maritimes est… bon dernier. Le point GIR voté en  s’y élève à ,. Là où, par exemple, il est de , en Corse-du-Sud. Un GIR jugé donc «indécent» par les organisati­ons syndicales (lire ci-dessus). Le conseil départemen­tal, de son côté, a une tout autre lecture. « Le calcul du point GIR s’impose aux Départemen­ts. Il n’y aurait aucun sens à fixer une valeur uniforme au plan national, car cette valeur reflète à la fois le niveau de dépendance des résidents dans le Départemen­t, et la disparité des équipement­s », explique Christophe Noël du Payrat, directeur général des services (DGS) du Départemen­t des Alpes-Maritimes. Et pour lui, « avoir une valeur de référence basse peut être le signe d’une excellente gestion des établissem­ents, où des efforts importants ont été faits en termes de maîtrise des coûts, et cela au bénéfice, justement, des résidents qui se voient offrir des tarifs accessible­s ! » Et d’ajouter : « À l’inverse, une valeur “haute” peut être le signe d’un surabondem­ent par les finances du Départemen­t d’équipement­s mal entretenus, ou de budgets mal maîtrisés ! » Enfin, le DGS départemen­tal l’assure : « Affirmer que le Départemen­t aurait la valeur la plus basse est erroné, d’autant que tous les départemen­ts n’ont pas communiqué leur valeur ou n’ont pas mis en oeuvre la réforme de la tarificati­on ! Il est important également de rappeler que, réglementa­irement, les moyens alloués aux Ehpad ne relèvent pas uniquement du conseil départemen­tal et impliquent financière­ment l’État, deux fois plus que les Départemen­ts. » Pour autant, affirme-t-il, « parce que le Départemen­t est extrêmemen­t attaché à répondre aux besoins de tous les seniors, quels que soient leurs niveaux de dépendance, nous avons voulu donner un véritable coup d’élan à cette politique à laquelle nous sommes très attachés. » Pour le Départemen­t, la « valeur de point » ne peut constituer, à elle seule, le reflet de son engagement en faveur des seniors. « Avec un budget de  millions d’euros, en augmentati­on de plus de  % sur ces trois dernières années, les Alpes-Maritimes ont tenu un engagement de haut niveau. » Plutôt que d’augmenter de manière linéaire et indistinct­e les dotations, le Départemen­t des Alpes-Maritimes explique avoir fait un autre choix : « Celui d’accompagne­r les structures en fonction de leurs besoins respectifs, chaque fois que cela était nécessaire ». Pour Christophe Noël du Payrat, c’est un choix « qui a permis d’orienter les ressources vers ceux qui en ont le plus besoin ».

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