Nice-Matin (Cannes)

Faites-vous plaisir !

Dans une Allianz Riviera à guichets fermés, les Aiglons défient le futur champion de France sans réelle pression du résultat. Avec juste le souvenir de l’exploit réussi l’an dernier (3-1)

- WILLIAM HUMBERSET (AVEC V. M.)

Rien à perdre ou tout à gagner, c’est selon où l’on place le curseur des ambitions. Reste que le Gym fera face au plus grand défi de sa saison en Ligue 1 cet aprèsmidi face au futur champion de France parisien. Cabossé par son éliminatio­n précoce de la Ligue des champions, son objectif principal, le PSG reste une machine avec laquelle il est pratiqueme­nt impossible de rivaliser dans l’Hexagone. Le tenant du titre monégasque a beau réaliser sensibleme­nt le même parcours que l’an dernier après 30 journées (66 points cette saison, 71 à pareille époque en 2017), l’équipe d’Unai Emery a, elle, passé la vitesse supérieure (80 points, 12 unités de plus que l’an dernier). Avec une moyenne insolente de trois buts par match (93). C’est dire si le défi est immense pour la seule formation du top 8 qui affiche un goal-average négatif (-2).

La défense passe au crash test

Le Gym se porte mieux depuis le début des giboulées de mars (2 victoires de rang), mais reste toujours perméable derrière. Lucien Favre l’a encore regretté dans les travées du Roudourou malgré le large succès (5-2) et le quadruplé de Plea : « Il y a tellement de choses à corriger sur le plan tactique. » Face à Cavani, Di Maria, Mbappé et compagnie la moindre erreur se paiera cash. La bonne nouvelle, c’est que l’infirmerie se vide (seul Jallet est blessé) et Lucien Favre pourra choisir la meilleure ligne de quatre défensive possible. Probalemen­t la même que contre Marseille (1er octobre 2017), avec cette fois Malang Sarr dans l’axe et Le Marchand à gauche. Une référence qui rappelle que face à l’actuel troisième du championna­t, le Gym avait été puni pour ses errements défensifs (2-4). Fin novembre, ce fut pire encore face à l’OL (0-5). Deux déroutes à domicile qui ont fait mal et qui font tache pour un concurrent à la cinquième place qui a vu Rennes reprendre trois longueurs d’avance hier. Mais puisque ses supporters sont plus fidèles que rancuniers, le Gym pourra compter sur une Allianz à guichets fermés pour son dernier pari à domicile face à une écurie de dimension “Champion’s League”. Même sans Neymar, Nice-PSG reste le rendezvous à ne pas manquer.

Les Parisiens n’ont probableme­nt pas oublié

Sur le terrain, dans les gradins, beaucoup de Niçois auront forcément l’exploit de l’an dernier dans un coin de la tête (3-1). «Je ne suis pas dans le vestiaire parisien pour savoir s’ils ont un esprit de revanche, a témoigné Dante. Mais ils savent qu’on est capable de les battre. » Baysse, Ricardo, Dalbert, Koziello, Belhanda, Eysseric sont partis, mais Cyprien, Le Marchand et Plea (blessés l’an dernier) seront là cette fois. En soutien d’un Balotelli qui raffole des grands matchs et des atmosphère­s particuliè­res. A treize heures même la Chine et l’Asie auront les yeux rivés sur la Côte d’Azur. Alors Niçois, régalez-nous !

 ?? (Photo Patrice Lapoirie) ?? C’est un défi ‘‘Champion’s League” qui attend Dante, Le Marchand et les Niçois cet après-midi face au PSG de Kylian Mbappé.
(Photo Patrice Lapoirie) C’est un défi ‘‘Champion’s League” qui attend Dante, Le Marchand et les Niçois cet après-midi face au PSG de Kylian Mbappé.

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