Immigrés en quête d’intégration à la fac des métiers
En cette semaine de la francophonie, zoom sur la Faculté des métiers qui accueille de très jeunes immigrés en quête d’un travail en France. Voyage entre résilience et intégration
Ils sont étrangers. Jeunes. Isolés. Mais ont envie de se forger un avenir. En France. La plupart sont arrivés mineurs fuyant leur pays : la Guinée, le Pakistan, le Mali, le Bangladesh. Depuis 2014, la faculté des métiers de Cannes accueille ces déracinés en mal d’avenir. En les regroupant dans une classe. « Ces jeunes veulent travailler. Ils trouvent des contrats d’apprentissage et on leur permet de se former. Au début, ils les trouvaient dans leur communauté mais on a mis des règles pour l’éviter » indique Audrey Goineau, adjointe de direction à la faculté des métiers. Car la priorité, c’est l’apprentissage de la langue française. Le premier vecteur d’intégration. « On travaille des thématiques avec des supports visuels. Notre objectif est de les mettre en situation de réussite». Et ça marche ! Au-delà des clichés et de leurs réelles difficultés sociales, leur détermination force le respect. «Ils sont extrêmement investis, apprennent leurs leçons par coeurs, ont une capacité de travail énorme avec une vision classique de respect des enseignants. Ils font dix fois plus qu’un élève lambda. » La plupart optent pour la filière cuisine. « Un métier qui fait appel au sens de l’observation avec des emplois à la clef. » En quatre ans, une trentaine de jeunes sont sortis diplômés. Avec 100% de réussite. Leur passé est souvent douloureux. Mais ils avancent. « On a une psychologue pour les écouter. Ici, ils ont l’impression d’être dans une famille ». Grâce au sésame d’une formation, leur avenir est entre leurs mains.