Nice-Matin (Cannes)

Tensions à Marseille autour du Bastion social, groupuscul­e d’extrême droite

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Après Lyon, Strasbourg, Chambéry et Aix-en-Provence, une ouverture sous haute surveillan­ce annoncée à Marseille. Le groupuscul­e d’extrême droite radicale Bastion social, s’inspirant de néo-fascistes italiens, tente de « s’enraciner » dans l’Hexagone en prônant des actions sociales réservées aux seuls Français. Hier, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a pris un arrêté interdisan­t les rassemblem­ents dans la zone où doit être inauguré le cinquième local du mouvement samedi, entre le Vieux-Port et la Bonne-Mère. L’enjeu : éviter tout affronteme­nt entre les « antifas », qui ont prévu de manifester, et les gros bras du Bastion social. Comme « l’Edelweiss » de Chambéry ou « l’Arcadia » de Strasbourg, le « Navarin » ambitionne d’offrir une aide aux plus démunis : la soupe populaire, mais pour les Français uniquement. Le local marseillai­s sera «un espace d’autonomie et de liberté [qui accueiller­a] une sorte de contre-société enracinée », a assuré Steven Bissuel, son dirigeant national. Le mouvement, qui se définit comme « nationalis­te révolution­naire », refuse de chiffrer ses effectifs. Il rêve de reproduire le succès de CasaPound, mouvement néo-fasciste italien aux méthodes comparable­s. Né à Rome en , celui-ci compte plusieurs centaines de membres qui manifesten­t régulièrem­ent contre l’Union européenne ou l’immigratio­n.

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