Quels médicaments ?
La plupart des malades vont se voir prescrire dans un premier temps des antidépresseurs (AD) associés à des anxiolytiques. « Les AD ont des mécanismes d’action complexes, ils agissent sur de nombreux neurotransmetteurs. Aussi ne faut-il pas attendre de résultats immédiats ; les effets sur l’humeur ne sont ressentis qu’au bout de deux semaines. Et il faut attendre encore jours supplémentaires pour bénéficier des répercussions sur les pensées et le comportement. Cela peut sembler très long ; aussi, pour éviter que les patients ne se découragent – on peut les comprendre, ils souffrent et ont hâte que ça marche ! –, il est important de bien expliquer tout ça lors de l’instauration du traitement », insiste le Dr Quaglia. Concernant la nature même de ces traitements, l’arsenal est large. « Il existe les médicaments de re, e et e intention, du plus facile à pratiquer, avec très peu d’effets secondaires, à des traitements plus lourds. Parmi les premiers, les inhibiteurs de la capture de sérotonine (Prozac, Seroplex, Effexor, Deroxat…). On a aussi des médicaments intermédiaires (Norset, Athymil…). Enfin, les traitements de e intention sont pour la plupart de “vieux médicaments” (des AD tricycliques type Anafranil, Laroxyl, Surmontil…) qui posent des problèmes de tolérance et d’effets secondaires, impliquant une surveillance médicale, mais qui sont très puissants. On les utilise plutôt en hospitalisation. »