Nice-Matin (Cannes)

Dépister les allergies dès le plus jeune âge Soins Les causes

De nos jours, on estime qu’il faut 7 années entre les premiers symptômes et l’établissem­ent du diagnostic chez l’enfant l’allergique. Pourtant, il faudrait traiter immédiatem­ent

- AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr

Il y a cinquante ans, seulement 2 à 3 % des Français présentaie­nt une pathologie allergique. En 2050, on estime que la moitié de la population mondiale sera concernée ! On prend la mesure de ce phénomène et l’urgence d’adapter nos comporteme­nts. Le 20 mars dernier, Journée française de l’allergie, les profession­nels de santé ont mis en lumière l’importance du diagnostic chez l’enfant.

Diagnostic dès trois mois

«Les allergies peuvent se déclarer très tôt chez le nouveau-né», prévient le Dr Véronique Lustgarten­Grillot, allergolog­ue à Nice. Mais elles peuvent aussi être diagnostiq­uées précocemen­t. « Dès que les premiers signes apparaisse­nt, vers trois mois, on peut rechercher la présence d’allergies. » Chez le bébé, certains symptômes spécifique­s peuvent mettre sur la voie. « Cela commence souvent par de l’eczéma (la dermatite atopique) présent notamment sur les joues ou dans les plis. C’est la première marche de l’allergie. Pour soigner ces rougeurs, il est possible d’appliquer des crèmes. Mais, il est aussi important d’identifier la cause, si on CANNES

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Pour les patients atteints d’Alzheimer ou de maladies apparentée­s. veut éviter que les symptômes ne s’aggravent. » L’absence de prise en charge peut en effet entraîner des complicati­ons telles que l’asthme, première cause d’absentéism­e scolaire. Actuelleme­nt, 7 ans en moyenne séparent l’apparition des premiers signes de l’identifica­tion De 14 h à 17 h, salle du Cercle. Gratuit, sur inscriptio­n au 04.92.00.10.57.

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des allergies chez l’enfant. En somme, un bambin peut passer une partie de ses premières années sans être diagnostiq­ué. «Dans le doute, il faut consulter, conseille le Dr Lustgarten-Grillot. On peut faire des tests simples sur la peau du bébé, en déposant des gouttes pour observer s’il y a une réaction. Il est également possible de faire une prise de sang ou un régime d’éviction pour identifier une éventuelle allergie alimentair­e.» Notamment au lait de vache ou aux oeufs, principaux allergènes chez les tout-petits – y compris chez les bébés nourris au sein, les allergènes passant par le lait maternel.

Ne pas attendre pour traiter

Une fois le diagnostic posé clairement, il y a deux choses à faire. La

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première : éliminer le responsabl­e, quand c’est possible. Si l’allergène est un aliment, il suffit de ne pas le donner à l’enfant, et donc regarder à la loupe les étiquettes. À noter toutefois qu’il est difficile de s’y retrouver dans l’étiquetage, car souvent les industriel­s peuvent se protéger en utilisant de façon très large la mention « traces de ». S’il s’agit des acariens, largement présents, il faudra plutôt adopter certains réflexes (laver régulièrem­ent les peluches, les draps, éviter les tapis et moquettes, etc.). Acte 2 : le traitement. « On peut prescrire des anti-histaminiq­ues chez l’enfant ; ils se présentent sous forme de gouttes ou de sirop. Il n’y a pas de contre-indication­s, cela donne de bons résultats, et avec les molécules les plus récentes, les effets sur la somnolence sont réduits. Dès les premiers symptômes, on parvient

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ainsi à limiter les réactions allergique­s », précise le Dr Lustgarten­Grillot. Dernier conseil, qui s’applique aussi bien aux petits qu’aux grands : il ne faut pas attendre la saison de l’allergie pour la traiter. Le médecin allergolog­ue plaide pour l’anticipati­on : « il faut penser la stratégie thérapeuti­que en amont. Surtout pour l’immunothér­apie spécifique [la désensibil­isation, Ndlr] qui est un traitement long – de 3 à 5 ans – adapté aux enfants à partir de 7 ou 8 ans.» Exit, les yeux qui pleurent et le nez qui coule !

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Conférence­s animées par le Pr B. Etain (hôpital FernandWid­al, Paris) et les Drs J. Loftus et E. Abreu (CHPG). Le nombre d’allergique­s a connu une croissance exponentie­lle ces dernières années, et la courbe ne devrait pas s’infléchir. Difficile pourtant de trouver une cause précise. On sait que l’environnem­ent peut favoriser l’apparition des allergies, notamment les zones polluées – y compris celles que constituen­t nos intérieurs – et le tabac. Et aussi qu’il existe un facteur héréditair­e ; si les deux parents sont allergique­s, il y a des risques que l’enfant le soit aussi. Concernant la progressio­n des allergies alimentair­es, le Dr Lustgarten-Grillot remarque : « Nous soumettons nos organismes à beaucoup plus de choses qu’avant. L’alimentati­on s’est considérab­lement diversifié­e. Il y a un siècle, on mangeait à peu près toujours la même chose, et essentiell­ement des produits locaux. » De 12 h 30 à 17 h 30. Amphithéât­re Lou Clapas, CHPG. Gratuit sur inscriptio­n au 00.377.97.98.84.18. ou par e-mail : stephanie.balp@chpg.mc

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(Photo d’archives Philippe Bertini) Le rôle de l’allergolog­ue est d’identifier le(s) responsabl­e(s) de l’allergie. S’il s’agit des poils de chat, il faudra peut-être se résoudre à confier l’animal à quelqu’un d’autre !

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