Nice-Matin (Cannes)

Le printemps primordial pour le prêt-à-porter

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Directeur du magasin Printemps à La Valette depuis quatre ans, Stéphane Pinilla nous explique l’importance de cette saison pour son secteur d’activité. Que représente la saison du printemps pour un magasin comme le vôtre ? En terme de ventes, la collection printemps-été représente - % du chiffre d’affaires annuel. C’est donc important. D’ailleurs, depuis mi-février, la collection a commencé à prendre place dans le magasin. Le Printemps s’est toujours voulu précurseur en matière de mode. Et même si le client n’achète pas tout de suite, on veut lui montrer très tôt dans la saison ce que va être la mode. Souffrez-vous de la météo actuelle ? Non, au contraire. Avec le mauvais temps, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il fasse froid, les gens viennent davantage dans le magasin. Hier (mercredi, ndlr), alors qu’il a encore neigé sur le départemen­t, on a enregistré   passages. C’est bien pour les équipes. Un magasin comme le nôtre de   m de surface, il faut que ça vive ! Mais il faut quand même un déclic… Il est clair qu’il ne faudrait pas que le mauvais temps dure trop longtemps. Les clients ne vont pas acheter des vêtements si c’est pour les laisser dans le placard. Cela dit, on peut les inciter avec des opérations comme « les  Jours Or », où l’on propose une sélection de produits à moins  % en exclusivit­é. Pour nos meilleurs clients, on a organisé une soirée à l’aéroport de Toulon-Hyères, au cours de laquelle on leur explique ce que sont les tendances de la mode. Et puis, à l’occasion des  ans du magasin, le mois d’avril va être riche en événements. Annoncé officielle­ment pour le 1er mars, le printemps météorolog­ique a bien du mal à s’imposer. Depuis, le printemps astronomiq­ue, et même le printemps social – l’invité de dernière minute – l’ont rattrapé. Mais rien n’y fait. Pas même la perspectiv­e du passage à l’heure d’été. Le soleil joue les timides. Les températur­es restent anormaleme­nt basses pour la saison.

‘‘ Pas plus tard qu’en milieu de semaine, il a même encore neigé sur le Var ! Si les images de manteau blanc recouvrant les paysages méditerran­éens ont quelque chose de féerique, certains secteurs profession­nels commencent à trouver le temps long. Car du tourisme au prêt-à-porter, des activités de plein air à la décoration de jardin, il existe toute une économie autour du printemps. Pour certains, cette saison peut même représente­r jusqu’à 50 % du chiffre d’affaires de l’année ! Autant dire que le temps presse. Petite tour d’horizon, secteur par secteur.

Les profession­nels du jardin

Ceux qui fréquenten­t les grandes enseignes de bricolage l’auront sans doute remarqué : depuis quelque temps déjà, les cheminées et les chauffages d’appoint ont laissé la place aux salons de jardin et autre barbecues à l’entrée des magasins. Castorama a même sorti un catalogue dédié baptisé Inventons votre jardin et encourage ses clients d’un optimiste « Vivez dehors ! ». Au magasin de La Seyne, où le printemps peut représente­r 30 % du chiffre d’affaires annuel, on prend son mal en patience. Si les parasols, les barbecues, les planchas, le gazon synthétiqu­e, les nettoyeurs à haute pression ont envahi les rayons, ils peinent pour l’heure à trouver preneur. « D’habitude, mars est le mois où on commence à faire des travaux dans le jardin, à le remettre en état au sortir de l’hiver. Mais on ne repeint pas son portail, pas plus qu’on organise un barbecue entre amis quand il pleut ou qu’il fait froid», commente MarieChris­tine Vergnes. La directrice du magasin n’est pas inquiète pour autant. Elle sait que le soleil finira par sortir durablemen­t. En attendant, faute de rotation des produits, « ça nous oblige à revoir notre organisati­on, à réajuster nos livraisons », glisset-elle. Changement d’ambiance à la jardinerie Villaverde-Rocchietta de La Garde. Le directeur Christian Demontes n’y va pas par quatre chemins : « Avec des week-ends pluvieux et des températur­es plus que fraîches, le mois de mars a été mauvais ». Pour démontrer la baisse de fréquentat­ion de son magasin « très climatodép­endant », l’exemple des sacs de

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