Les maisons au sec
Stop à l’humidité ? Au Salon Bâtir, diverses solutions s’échafaudent au service d’un habitat bien sec. Arrêt, par exemple, devant le stand Protec habitat santé, où Johann Petit, directeur technique de cette entreprise de Sophia Antipolis, raconte des choses fort intéressantes sur tout ce qui pourrit la vie des habitants de demeures touchées par les remontées capillaires, le salpêtre, la condensation, les moisissures, les infiltrations. « C’est un vrai problème récurrent à Nice, où la plupart des vieilles maisons ont été montées sur un mélange de galets et de sable. À l’époque, aucune arase étanche. » Mais il n’y a pas que le poudingue. Autre information dingue à propos des bâtiments contemporains : « Malgré le changement de Document technique unifié, édité en 1974, concrètement, toutes les maisons construites avant 1985 sont posées à même le sol ! » Les règles d’aujourd’hui impliquent en principe la fondation, la dalle ferraillée, la maçonnerie. Et entre la dalle et la maçonnerie, un film bitumeux, qui fait office d’arase étanche. Quand ces strates et ce feuilletage font défaut, souci : « Les maçonneries étant poreuses, il se passe la même chose qu’un canard avec un sucre: un phénomène de succion.» Alors, l’humidité fait tâche. Comment couper ce phénomène ? « D’abord, on procède à un carottage dans la maçonnerie, puis à une analyse. » Un traitement suit : « On se positionne à 10 centimètres du sol et on fait des trous régulièrement espacés, dans lesquels on injecte une résine créant un joint qui se dilate et dont l’effet, étanche, est définitif. » Faut-il assécher toute la demeure ? Non. « Sur 85 % des maisons concernées, on ne traite qu’un ou deux murs.» Prix au mètre linéaire : 200 euros. Avec garantie décennale et obligation de résultat sur trente ans.