Quelle valeur ajoutée crée la CCI Nice Côte d’Azur BtoB
Quel est l’impact en euros et en emplois généré par l’activité de la CCI Nice Côte d’Azur sur le territoire des Alpes-Maritimes ? Les résultats de l’étude commandée viennent de tomber
Que coûte la CCI Nice Côte d’Azur et que rapporte-t-elle? À l’heure du bras de fer mené par les CCI de France avec le gouvernement sur leur rôle et leur financement, les résultats de l’étude d’impact réalisée sur la CCI Nice Côte d’Azur ne pouvaient mieux tomber. Cette étude a été confiée au cabinet Goodwillmanagement, spécialisé dans l’évaluation de la performance économique et principal auteur de Thésaurus-Capital-Immatériel, méthode faisant référence dans la mesure de l’immatériel adoubée par le ministère de l’Économie et des Finances.
Que révèlent les chiffres ?
Sur son seul coeur de métier, c’est-à-dire les services aux entreprises et territoires, les ports, les six centres de formation et le parc d’activité logistique, l’empreinte économique de la CCI Nice Côte d’Azur est estimée à 89 millions d’euros et 1 200 emplois. Si on regarde plus en détail, sa valeur ajoutée (son chiffre d’affaires moins les achats qu’elle effectue) est de 39 millions d’euros et 500 emplois. L’impact de ses achats et investissements locaux se monte à 20 millions d’euros et 300 emplois. L’impact des salaires est évalué à 30 M€ et les emplois à 400. L’addition des trois donnant les 89 M€ et 1 200 emplois. Le retour sur investissement est positif. Lorsqu’à ce coeur de métier, on ajoute ses participations dans les aéroports (25 % des parts), la commission du film (36 % du budget annuel), Team Côte d’Azur (16,46 %), le SYMISA 18 %, Escota (0,087 %), SEMEC Palais de Cannes (3,33%), SEM du Mercantour (1,56 %) et Skema (25%) l’empreinte économique grimpe encore. Elle est estimée au total à 155 ME et 1 600 emplois. Ce qui est également intéressant à regarder, c’est le retour sur investissement sur les dépenses publiques. L’étude met en évidence un ratio très élevé. Pour un euro de TFC (Taxe pour Frais de Chambre consulaire) touchée, la CCI génère treize euros de retombées économiques. Un effet de levier non négligeable.
Quels enseignements en tirer ?
Premier enseignement selon Jean-Pierre Savarino, le président de la chambre de commerce et d’industrie : l’effet de levier réalisé étant élevé, si la TFC diminue, les retombées économiques générées en seront diminuées d’autant. Entendez : Messieurs du gouvernement, ne touchez pas à notre TFC, elle ne nourrit pas notre train de vie mais bien l’économie locale. Deuxième enseignement : la diversification des activités de la CCI avec ses prises de participation s’avère payante pour l’économie de notre territoire. Elle permet d’augmenter l’empreinte économique de la CCI de 66 millions d’euros. Troisième élément : les investissements sur le moyen et long terme effectués dans les années ultérieures (le syndicat mixte de Sophia Antipolis et les aéroports de la Côte d’Azur en premier lieu) contribuent fortement à l’attractivité de notre territoire aujourd’hui. Il est donc impératif que la CCI poursuive ses investissements dans des projets dont la Côte a besoin pour se développer. Comprenez: Messieurs les fiscalistes et ministres, laissez-nous les moyens d’investir. Une étude, on vous le disait, qui apporte de l’eau au moulin de la CCI Nice Côte d’Azur et des arguments qui pourraient avoir un poids certain dans les discussions à venir. Chiffres tirés de l’étude sur l’empreinte socio-économique menée par Goodwill-management sous la direction de Sébastien Grandfils (à droite sur la photo aux côtés de JeanPierre Savarino, président de la CCI et Daniel Sfecci, représentant l’industrie).