La France passe sous la barre des % de déficit
La France a enregistré en 2017 un déficit public plus faible que prévu, à 2,6% du produit intérieur brut (PIB) au lieu des 2,9% officiellement attendus, a annoncé l’Insee. C’est la première fois depuis 2007 que la France repasse sous la fameuse barre des 3% de déficit exigée par les traités européens. En 2016, le déficit s’était établi à 3,4% du PIB. D’après l’Insee, la baisse du déficit n’a toutefois pas permis de faire refluer la dette publique, qui continue à s’accumuler tant que les comptes publics sont dans le rouge.
« Un symbole »
Fin 2017, cette dernière a atteint 97% du PIB, contre 96,6% fin 2016. En valeur absolue, la dette est désormais de 2218 milliards d’euros, soit 66 milliards de plus qu’en 2016 (2 152 milliards). Le retour de la France dans les clous européens est une bonne nouvelle pour le gouvernement, qui avait fait du passage sous les 3% la clé de voûte de sa politique budgétaire. « Je ne fais pas des 3% un totem, mais un symbole: celui de la crédibilité retrouvée auprès de nos partenaires européens », avait expliqué à l’automne le ministre des Finances Bruno Le Maire. La France était le dernier pays de l’Union européenne avec l’Espagne à être encore sous le coup d’une procédure pour déficit excessif. Bruxelles, qui a déjà accordé à la France deux délais de deux ans (2013 et 2015) pour revenir dans les clous, avait exclu toute nouvelle rallonge. Dans son projet de loi de finances 2018, le gouvernement a inscrit un déficit de 2,8% cette année, et 2,9% l’an prochain. Mais ces chiffres pourraient être revus à la baisse, d’autant que la croissance -- et donc les rentrées fiscales - s’annonce plus forte en 2018 que les 1,7% actuellement prévus.