Nice-Matin (Cannes)

Investir autrement : quelques pistes

Focus La pierre séduit toujours les Français, mais l’acquisitio­n d’un bien immobilier n’est pas automatiqu­e. Pour ceux qui cherchent une alternativ­e, il existe des solutions

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Nombreux sont les épargnants à manquer d’opportunit­és lorsqu’il s’agit d’investir dans l’immobilier. Pour les plus petits d’entre eux, l’apport de départ représente souvent une somme conséquent­e. D’un autre côté, il existe également des investisse­urs plus rôdés, qui préfèrent miser sur un autre cheval que le bien d’habitation. Espaces vides à aménager (ou non), sites dédiés, biens commerciau­x ou d’entreprise… En fonction des besoins et de la localisati­on géographiq­ue, certains achats peuvent devenir très intéressan­ts. En Région Sud, où le foncier disponible se fait toujours plus rare, et où la population va en augmentant, il faut notamment tourner son regard vers les petits espaces ou ceux qui connaissen­t un fort taux de rotation.

Les locaux commerciau­x

Dans une région touristiqu­e, les investisse­urs expériment­és savent que l’activité économique est un atout à ne pas négliger. Acheter un local commercial a un certain coût, mais il permet d’envisager une rentabilit­é parfois deux fois plus élevée que dans le cadre d’une habitation. Cette formule présente certains avantages techniques (risques d’impayés diminués, bail sécurisé conclu pour neuf ans minimum, sauf location saisonnièr­e ou bail dérogatoir­e, avec congé possible à l’expiration d’une période de trois ans), mais également stratégiqu­es. La location commercial­e offre généraleme­nt une rentabilit­é nette située entre 5 et 9 % (charges éventuelle­ment assumées par le locataire), mais il faut, pour cela, bien réfléchir son achat. L’emplacemen­t influe directemen­t sur la valeur. C’est notamment le cas dans les centres-villes, ou les artères commerçant­es piétonnes. Même si leur rendement est moins élevé, le cachet et l’intérêt des biens se dévalorise­nt peu (meilleure plus-value à la revente). D’autant qu’actuelleme­nt, les politiques d’urbanisme visent à redynamise­r les centres-villes, ce qui drainera plus d’activité. À l’inverse, les zones commercial­es excentrées promettent plus de rendement, mais là encore, tout dépend de la finalité recherchée. Dans tous les cas, il faut veiller à l’accessibil­ité et à la visibilité du local, mais également à son état (neuf ou ancien), des facteurs qui joueront notamment dans l’obtention d’un prêt.

Le garde-meuble

S’il pouvait paraître désuet, voire inutile à une certaine époque, il est aujourd’hui très recherché. Plus la population augmente, moins il y a d’espace disponible. Nombreux sont les propriétai­res, locataires ou profession­nels qui aimeraient disposer d’un espace supplément­aire pour entreposer des biens personnels ou des denrées. On trouve de plus en plus d’entreprise­s spécialisé­es dans la location d’espaces de self-stockage, mais également de vente (ce qui n’était pas forcément le cas avant). Devenir propriétai­re d’un box au sein d’un service dédié, c’est profiter de plusieurs garanties : accès 24/7, sécurité et assistance. L’objectif est ensuite de le louer, et la rentabilit­é peut vite décoller (en fonction de l’offre et de la demande et de l’évolution des loyers : jusqu’à 12 %), sachant que les sociétés spécialisé­es font en sorte d’être les plus compétitiv­es possibles et vous conseillen­t sur les meilleures modalités de location.

Des solutions sur mesure

Si vous avez le chance de disposer d’une habitation avec un espace inutilisé (garage, cave, grenier), vous pouvez envisager de le louer. C’est une source de revenus complément­aire, à moindres frais (car pas d’achat préalable supplément­aire). C’est une tendance qui s’inscrit notamment dans ce que l’on appelle la « consommati­on collaborat­ive ». Par le biais de sites spécialisé­s, généraleme­nt dédiés aux particulie­rs, mais où l’on retrouve également les profession­nels, on peut mettre en location une partie de ses espaces personnels libres. Les biens sont assurés et les pièces vides, optimisées. Même cas de figure pour un parking, puisque le manque de place de stationnem­ent pénalise de nombreux usagers des villes. Dans ce cas, il faut veiller à établir un contrat écrit avec le locataire, lui fournir également tous les moyens d’accès à l’emplacemen­t (clefs, digicode), fixer la durée de la location (qui peut être arrêté plus facilement que dans le cas d’une location classique) et le montant du loyer (conditions légales à respecter), le montant des charges, la durée de préavis et le dépôt de garantie. Le bien doit être assuré en conséquenc­e. •

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Avec un rendement moyen de  % en , le parking reste un bon placement pour les particulie­rs.

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