Investir autrement : quelques pistes
Focus La pierre séduit toujours les Français, mais l’acquisition d’un bien immobilier n’est pas automatique. Pour ceux qui cherchent une alternative, il existe des solutions
Nombreux sont les épargnants à manquer d’opportunités lorsqu’il s’agit d’investir dans l’immobilier. Pour les plus petits d’entre eux, l’apport de départ représente souvent une somme conséquente. D’un autre côté, il existe également des investisseurs plus rôdés, qui préfèrent miser sur un autre cheval que le bien d’habitation. Espaces vides à aménager (ou non), sites dédiés, biens commerciaux ou d’entreprise… En fonction des besoins et de la localisation géographique, certains achats peuvent devenir très intéressants. En Région Sud, où le foncier disponible se fait toujours plus rare, et où la population va en augmentant, il faut notamment tourner son regard vers les petits espaces ou ceux qui connaissent un fort taux de rotation.
Les locaux commerciaux
Dans une région touristique, les investisseurs expérimentés savent que l’activité économique est un atout à ne pas négliger. Acheter un local commercial a un certain coût, mais il permet d’envisager une rentabilité parfois deux fois plus élevée que dans le cadre d’une habitation. Cette formule présente certains avantages techniques (risques d’impayés diminués, bail sécurisé conclu pour neuf ans minimum, sauf location saisonnière ou bail dérogatoire, avec congé possible à l’expiration d’une période de trois ans), mais également stratégiques. La location commerciale offre généralement une rentabilité nette située entre 5 et 9 % (charges éventuellement assumées par le locataire), mais il faut, pour cela, bien réfléchir son achat. L’emplacement influe directement sur la valeur. C’est notamment le cas dans les centres-villes, ou les artères commerçantes piétonnes. Même si leur rendement est moins élevé, le cachet et l’intérêt des biens se dévalorisent peu (meilleure plus-value à la revente). D’autant qu’actuellement, les politiques d’urbanisme visent à redynamiser les centres-villes, ce qui drainera plus d’activité. À l’inverse, les zones commerciales excentrées promettent plus de rendement, mais là encore, tout dépend de la finalité recherchée. Dans tous les cas, il faut veiller à l’accessibilité et à la visibilité du local, mais également à son état (neuf ou ancien), des facteurs qui joueront notamment dans l’obtention d’un prêt.
Le garde-meuble
S’il pouvait paraître désuet, voire inutile à une certaine époque, il est aujourd’hui très recherché. Plus la population augmente, moins il y a d’espace disponible. Nombreux sont les propriétaires, locataires ou professionnels qui aimeraient disposer d’un espace supplémentaire pour entreposer des biens personnels ou des denrées. On trouve de plus en plus d’entreprises spécialisées dans la location d’espaces de self-stockage, mais également de vente (ce qui n’était pas forcément le cas avant). Devenir propriétaire d’un box au sein d’un service dédié, c’est profiter de plusieurs garanties : accès 24/7, sécurité et assistance. L’objectif est ensuite de le louer, et la rentabilité peut vite décoller (en fonction de l’offre et de la demande et de l’évolution des loyers : jusqu’à 12 %), sachant que les sociétés spécialisées font en sorte d’être les plus compétitives possibles et vous conseillent sur les meilleures modalités de location.
Des solutions sur mesure
Si vous avez le chance de disposer d’une habitation avec un espace inutilisé (garage, cave, grenier), vous pouvez envisager de le louer. C’est une source de revenus complémentaire, à moindres frais (car pas d’achat préalable supplémentaire). C’est une tendance qui s’inscrit notamment dans ce que l’on appelle la « consommation collaborative ». Par le biais de sites spécialisés, généralement dédiés aux particuliers, mais où l’on retrouve également les professionnels, on peut mettre en location une partie de ses espaces personnels libres. Les biens sont assurés et les pièces vides, optimisées. Même cas de figure pour un parking, puisque le manque de place de stationnement pénalise de nombreux usagers des villes. Dans ce cas, il faut veiller à établir un contrat écrit avec le locataire, lui fournir également tous les moyens d’accès à l’emplacement (clefs, digicode), fixer la durée de la location (qui peut être arrêté plus facilement que dans le cas d’une location classique) et le montant du loyer (conditions légales à respecter), le montant des charges, la durée de préavis et le dépôt de garantie. Le bien doit être assuré en conséquence. •