Nice-Matin (Cannes)

VTT L’ascenseur émotionnel

Les sentiers chiliens ont coûté cher au Niçois Adrien Dailly, mais ils ont très bien réussi à ses compatriot­es azuréens Cécile Ravanel, Dimitri Tordo et Karim Amour. Récit d’un week-end épique

- GREG GERMAIN

Auteur de trois victoires et sacré vicechampi­on du monde 2017, Adrien Dailly avait été la grande révélation enduro de l’année pour sa première saison élite ; et était de fait devenu l’un des principaux favoris pour 2018. Arrivé au Chili avec de sérieuses ambitions et sous le regard attentif de ses adversaire­s, le jeune prodige du team Lapierre aurait pu s’écrouler sous la pression de son nouveau statut, suffoquer aux altitudes andines ou choir comme nombre de ses pairs sur l’impitoyabl­e sable de Lo Barnechea. Mais il n’en fut rien, le Niçois a fait des merveilles lors de la première journée de compétitio­n, multiplian­t les bons chronos sur les trois spéciales du jour et pointant à la deuxième place du classement provisoire samedi soir derrière le champion du monde sortant, Sam Hill.

Dimitri Tordo sauve l’honneur

Rassuré et rassurant, Adrien semblait avoir réussi son entrée sur le circuit 2018, jusqu’à ce qu’un mauvais rocher ne vienne tout anéantir dimanche matin sur la quatrième spéciale. Crevé et incapable de réparer dans les temps, il a été contraint à l’abandon. Un incident non seulement rageant quand on sait qu’il bataillait pour la gagne, mais plus encore très dommageabl­e dans la course au titre qu’il va désormais devoir poursuivre avec un très lourd handicap, puisqu’il repart du Chili sans le moindre point. A l’instar d’Adrien Dailly, la majorité des Frenchies qui trustent habituelle­ment les tops sur les Enduro World Series n’ont pas été en veine au Chili. Damien Oton et Florian Nicolaï pointent aux 11e et 12e places et Alexandre Cure a abandonné lui aussi. Si bien que pour la première fois depuis longtemps, il n’y a qu’un seul Tricolore dans le top 10 d’une coupe du monde d’enduro, et il est Azuréen... Affûté comme jamais et très à l’aise sur les sentiers pourtant piégeurs du Chili, Dimitri Tordo a sorti une grande course pour aller décrocher une superbe 9e place scratch, alors que la victoire revient à l’Australien Sam Hill – archidomin­ateur tout au long du week-end - devant le Belge Martin Maes et le Suédois Robin Wallner.

Ravanel et Amour, fidèles au poste

Et comment parler de “domination” sans évoquer celle de Cécile Ravanel et Karim Amour dans leurs catégories respective­s. La Varoise, double-championne du monde de la discipline, a signé cinq temps scratch sur six spéciales et remporté la course dame avec 47 secondes d’avance sur sa première poursuivan­te (Isabeau Courdurier), alors que le second – sacré chez les Masters en 2017 - en a signé trois chez les plus de 40 ans et s’est imposé avec 51 secondes sur le Britanniqu­e Michael Broderick. Rendez-vous en Colombie dès ce week-end pour la deuxième étape des EWS...

 ?? (Photo Duncan Philpott) ?? La poussière, les rochers et son nouveau maillot Canyon lui vont bien. Dimitri Tordo signe le e “top ” en coupe du monde de sa carrière en décrochant la e place scratch au Chili. (Photo Sebastian Schieck) Impériale. La Varoise Cécile Ravanel a fait...
(Photo Duncan Philpott) La poussière, les rochers et son nouveau maillot Canyon lui vont bien. Dimitri Tordo signe le e “top ” en coupe du monde de sa carrière en décrochant la e place scratch au Chili. (Photo Sebastian Schieck) Impériale. La Varoise Cécile Ravanel a fait...

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