La Traviata résonne comme un clin d’oeil harmonique...
Il y a cinq ans jour pour jour, l’opéra a été la grande première du théâtre Anthéa. Rebelote ce soir et demain avec une nouvelle adaptation de l’oeuvre
La Traviata a été le premier opéra offert au public d’Anthéa le 6 avril 2013 dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda. Cela fait donc cinq ans jour pour jour que le théâtre voyait pour la première fois se lever son immense rideau pourpre. Aujourd’hui et demain c’est avec cette même oeuvre que l’anniversaire du théâtre antibois est célébré. Le tout, dans une production de l’opéra de Bonn mise en scène par Andreas Homoki. C’est avant tout une pièce qui est placée sous l’égide d’une double morale où une femme sert les intérêts d’un homme de la haute société. Tant qu’elle le fera avec réussite, elle bénéficiera d’une vie aisée. Si elle s’écarte de son rôle, elle sera éjectée. « À ce titre, c’est un thème d’hier, d’aujourd’hui et vraisemblablement de demain », indique Andreas
Homoki.
Victime de la fatalité
Au centre de l’action dramatique, le rôle de Violetta impose à l’interprète une maîtrise musicale et théâtrale absolue. Cet opéra constitue l’une des oeuvres les plus populaires de Verdi et peut-être de tout le répertoire lyrique par la force et les couleurs de sa musique. Il illustre le thème très en vogue au XIXe siècle de la rédemption par l’amour ici victime de la fatalité, liée ici à l’image de la courtisane, de la femme dévoyée, dont le personnage porte, dans son agonie, toute la douleur du monde. L’orchestre et les choeurs de l’opéra de Bonn seront dirigés par Dirk Kaftan avec Olesya Golovneva (Violetta), Susanne Blattert (Flora), Pavel Valuzhin (Alfredo Germont), Giorgos Kanaris (Giorgo Germont), Egbert Herold (Dottore Grenvil), Taras Ivaniv (Gastone), Johannes Marx (Barone Douphol), Boris Beletskiy (Marchese d’Obigny)...etc. Des airs éternels entrés au Panthéon de l’opéra pour un univers de musique et d’émotions !