Nice-Matin (Cannes)

Le Conseil d’Etat rappelle que le loup est une espèce protégée

- ALP

Le Conseil d’Etat a, une nouvelle fois, été saisi hier d’une requête visant à réviser la réglementa­tion en vigueur en faveur de la protection des loups. Portée par le Collectif national de préservati­on des activités agropastor­ales et rurales, la contestati­on devant la plus haute juridictio­n administra­tive du pays a vite été balayée par le rapporteur public. Dans un premier temps, l’associatio­n a, en effet, contesté la procédure de révision de la commission de Berne (installée en 1979) ainsi que la directive de conservati­on européenne (signée par la France) de 1992.

Rejet du pouvoir

Ces deux actes garantisse­nt la protection du loup. Il a suffi au magistrat parisien de rappeler que la justice administra­tive n’avait pas le «droit de s’immiscer dans les relations internatio­nales » pour passer au point suivant, à savoir une modificati­on de la réglementa­tion française concernant la protection des loups. Cela passe, selon le collectif, par la prise de nouveaux arrêts d’abattage des loups et par la plus grande facilité d’user des tirs dits « de protection ». Là encore, les requérants se sont heurtés à une incompatib­ilité évidente. « Une requête devant le Conseil d’Etat a pour but de contester la légalité de la loi, pas d’en modifier le cadre réglementa­ire », a ainsi indiqué le rapporteur public. « Ce n’est pas à vous, juge, de vous faire arbitre de l’abattage des loups ! Et je rappelle que la loi en vigueur précise bien que le loup est une espèce protégée. » Il a évidemment conclu au rejet du pourvoi du Collectif national de préservati­on des activités agropastor­ales et rurales. Décision dans les prochaines semaines.

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